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Grande-Synthe: échec de la politique d'évacuation


Par PR Rédigé le 04/10/2018 (dernière modification le 04/10/2018)

Une nouvelle évacuation des réfugiés de Grande-Synthe a fait état d'environ 1.000 personnes dans des campements, trois semaines seulement après le dernier démantèlement. Alors que cette politique se révèle depuis le départ inefficace, l’État français s'acharne à fermer les yeux sur les solutions.


Démantèlement de grande ampleur pour petits résultats

Community Kitchen à la Linière en 2016. Photo (c) PR
Community Kitchen à la Linière en 2016. Photo (c) PR
grande_synthe.mp3 Grande-Synthe.mp3  (1.99 Mo)

400 à 500 personnes ont été emmenées dans des bus le 28 septembre 2018 pour être réparties dans des centres d'orientation. Elles campaient dans le parc de Puythouck. Le 6 septembre, 500 réfugiés qui vivaient dehors aux abords de la gare de Grande-Synthe, avaient déjà été abordés par 200 policiers et des agents de l'OFII (Office français de l'Immigration et de l'Intégration). Pour les associations, les 1.000 personnes migrantes présentes cette semaine n'étaient pas seulement de nouvelles arrivées mais comptaient également des personnes revenues après le précédent démantèlement.

La plupart de ces exilés sont des Kurdes irakiens qui espèrent rejoindre l'Angleterre, dont beaucoup de familles avec enfants. Sans aucune sécurité autour de leurs campements, ils sont la proie des passeurs qui deviennent parfois très violents et n'hésitent pas à recourir aux armes à feu à des fins d'intimidation.


Damien Carême interpelle Emmanuel Macron

Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, a adressé lundi 1er octobre 2018 une lettre à Emmanuel Macron. "Alors que l'on aurait pu espérer que la France ait avancé sur la gestion de l'accueil de ces exilés, la situation est pire qu'en 2015", déplore-t-il notamment. Il y a trois ans, en 2015, Damien Carême avait ouvert un camp avec Médecins sans frontières, alors que le nombre d'exilés sur sa commune avait atteint 2.500. La Linière, avec ses abris en bois et ses cuisines, était le premier camp humanitaire de France. Il a été détruit par un incendie en avril 2017 et n'a jamais été reconstruit, malgré l'arrivée constante de nouvelles personnes. Plus aucune solution d'hébergement décente n'a été proposée.

Depuis plusieurs semaines, Damien Carême prévient: il rouvrira un nouveau camp de la Linière pour mettre les exilés à l'abri d'ici l'hiver si l’État ne le fait pas. Pour l'instant, en dehors de l'aide des associations de solidarité, la commune n'a aucun moyen pour organiser l'accueil. L’État refuse d'y accorder des financements adaptés par peur d'un "appel d'air", mythe selon lequel respecter la dignité humaine dans un pays y ferait venir des flux de migrants ingérables.










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