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Haïti, trois ans après le tremblement de terre


Par CP Rédigé le 14/01/2013 (dernière modification le 15/01/2013)

Résumé de l'évolution de la situation en Haïti, après le séisme extrêmement violent du 9 janvier 2010.


Au lendemain du tremblement de terre 1,5 million de personnes ont du vivre dans plus de 1500 camps. Aujourd'hui, 350.000 Haïtiens vivent encore sous des bâches répartis dans 450 camps, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), soit une réduction d'environ trois-quarts. Les conditions dans ces camps se sont beaucoup dégradées, notamment en ce qui concerne les installations sanitaires. De plus, la majorité du financement international pour appuyer le maintien des camps s'est épuisé en 2011.
Presque trois ans après le tremblement de terre, les résultats préliminaires d'une récente enquête menée auprès des ménages haïtiens indiquent une amélioration significative depuis 2006.
Pour la première fois en Haïti, cette étude, combinée à l'étude MICS (Multiple Indicator Cluster Survey) reflète des données relatives à la discipline des enfants, à leur protection contre la violence, y compris celle exercée par leurs parents. Il s'agit également de la première enquête nationale basée sur la population, qui met en lumière les conditions de vie des personnes déplacées vivant dans les camps suite au tremblement de terre. Selon les premiers résultats de l'étude EMMUS (Enquête mortalité, morbidité et utilisation des services, 2012), réalisée auprès de 13.350 ménages, 77% des enfants âgés de 6 à 11 ans sont scolarisés dans le primaire, alors qu'ils n’étaient que 50% en 2005-2006, quand la dernière enquête a été réalisée. La malnutrition sévère des enfants âgés de 6 mois à 5 ans a été réduite de moitié, passant de 10à 5%, et la malnutrition chronique est passée de 29 à 22% durant la même période. Le taux de mortalité des moins de cinq ans, qui est de 88 décès d'enfants pour 1000 naissances, a montré une tendance à la baisse au cours des quinze dernières années, selon les nouvelles estimations, contre 112 en 1997-2001 et 96 en 2002-2006.
L'accès à une source de l'eau potable améliorée est resté inchangé à 65%, tandis que 82% des habitants des camps de déplacés internes ont accès à des sources d'eau améliorées. D'autre part, l'accès à un assainissement amélioré a doublé, passant de 14% en 2005-2006 à 26% en 2012.

D'après le FMI (Fonds monétaire international), trois ans après le terriblement qui a frappé Haïti, le pays est globalement en bonne voie. Cependant, les données préliminaires indiquent que le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) atteindra environ 2,5%, taux inférieur aux prévisions de 4,5%. La croissance plus faible que prévue s’explique en partie par la sécheresse du printemps et l’ouragan Isaac qui a endommagé les récoltes, et une lenteur d’exécution des dépenses publiques en raison de la faible capacité d’absorption. L’inflation s’est accélérée depuis la fin du mois de juin 2012, pour atteindre 6,8% en octobre, en raison principalement de la hausse des prix des denrées alimentaires. La situation budgétaire s’est dégradée en raison de la perception de recettes plus faibles que prévu ainsi qu’un niveau légèrement plus élevé des dépenses courantes. Enfin la croissance globale du crédit continue d’augmenter, tandis que les réserves internationales brutes ont atteint environ six mois d’importations à fin novembre 2012. Des accords entre le gouvernement d’Haïti et le FMI ont été atteints sur les grandes lignes d’un programme de réformes macroéconomiques et structurelles couvrant une période octobre 2012-septembre 2013. Ce programme continuera à mettre l’accent sur la préservation de la stabilité macroéconomique, soutenir la reprise économique, et de réduire davantage la pauvreté.
Dans un contexte de stabilité politique et de sécurité, la croissance économique pourrait se situer dans une gamme de 6-7 % en 2013. La mobilisation de ressources supplémentaires pour financer les dépenses en capital et les dépenses de réduction de la pauvreté dépendra de la poursuite des efforts pour augmenter les revenus du gouvernement.

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous, à l'occasion de sa première visite en Haïti dans ces fonctions du 9 au 12 janvier 2013, a souligné: "Je crois que plus que jamais, il nous faut travailler avec les autorités, avec le peuple pour consolider le processus politique, consolider l'Etat de droit qui est une condition nécessaire et même indispensable pour inspirer la confiance aux investisseurs étrangers. Ces investisseurs sont l'une des solutions pour créer l'emploi, une des contraintes majeures auxquelles est confrontée la population d'Haïti."
(Audio ci-dessous)

Ci-dessous en audio également, Hans Beauvoir, Officier de la protection des enfants au sein de l'UNICEF en Haïti (propos recueillis par Cristina Silveiro)









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