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L’anxiété chez les jeunes : La pression sociale en hausse


Par Fanny Jacob Rédigé le 28/01/2020 (dernière modification le 26/01/2020)

Dépression, anxiété… Les jeunes du monde entier sont de plus en plus sujets à ces maladies et de plus en plus tôt. Une hausse des états anxieux caractérisés par plusieurs facteurs : études, travail, famille, internet…


"Anxiety" écrit de façon pixelisé : un visuel qui montre que les écrans provoquent de l'anxiété © Pixabay
"Anxiety" écrit de façon pixelisé : un visuel qui montre que les écrans provoquent de l'anxiété © Pixabay
Depuis de nombreuses années, les maladies psychiques touchent de plus en plus les jeunes, de l’adolescent au jeune adulte. De la dépression à l’anxiété sociale, la pression qui plane sur les jeunes, et cela dans le monde entier, est en constante hausse.

D’après Passeportsante.net, la dépression est une maladie qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir (humeur dépressive), une perte de motivation et de facultés de décision, une diminution du sentiment de plaisir, des troubles alimentaires et du sommeil…

Et la phobie sociale, également appelée "anxiété sociale", fait partie des troubles anxieux, tout comme l'état de stress post-traumatique et les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs). Elle se caractérise par une peur intense des situations dans lesquelles la personne phobique est confrontée aux regards des autres.

Paquet de cigarettes industrielles Philip Morris © Fanny Jacob
Paquet de cigarettes industrielles Philip Morris © Fanny Jacob
De nombreux jeunes sont sujets à ces deux maladies. Souvent liées à des pressions sociales trop fortes telles que les études, la peur de ne pas trouver de travail, ou encore la constante peur d’être jugé, une peur qui a augmenté avec l’apparition des réseaux sociaux et la mise en place de leur omniprésence dans la vie des plus jeunes. Dans de nombreux cas, notamment vis-à-vis des études, on parle même de burn-out (état dépressif lié à l’environnement professionnel, imagé comme une personne se consumant telle une bougie).

Ces états anxieux ou dépressifs se caractérisent par divers symptômes : manque de volonté pour toutes tâches, peur intense et irrationnelles face à diverses activités et refus total de faire certaines activités, comportements changeants et de façon imprévisible, envie de dormir constante ou au contraire insomnies, la personne sujette a du mal à s’alimenter correctement, le sujet a du mal à se concentrer en cours, la personne a des TIC nerveux, désintérêt soudain pour les sorties ou pour ses propres hobbies…

La plupart des comportements adoptés par ses jeunes sans aide extérieure : passer plus de temps dans sa chambre, parler peu ou engendrer le conflit pour signifier son mal-être, se réfugier dans les réseaux sociaux créant alors un cercle vicieux, éviter les situations stressantes (possibilités de séchage de cours), prises de substances (drogue, cigarettes, alcool…)

Voyons quelques chiffres : en France

Une plaquette de comprimés sécables d’anxiolytiques Alprazolam © Fanny jacob
Une plaquette de comprimés sécables d’anxiolytiques Alprazolam © Fanny jacob
Pour mieux comprendre l’état anxieux et dépressif chez les jeunes, il faut comprendre que la dépression et l’anxiété touche aussi les adultes.

En France, on estime que deux personnes sur cinq souffre ou va souffrir de dépression dans sa vie. 7,5 % des 15-85 auraient été dans un état dépressif en 2010. Les femmes étant plus touchées que les hommes d’après l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé. Mais on estime surtout à 14 % la prévalence des troubles dépressifs chez l’adolescent.

La France se place aujourd’hui second sur le marché des demandeurs d’antidépresseurs.

Quelques chiffres : dans le monde

300 millions de personnes souffrant de dépression dans le monde recense l’OMS, c’est soit une augmentation de presque 20 % entre 2005 et 2015. La dépression et l’état anxieux (souvent liés entre eux et donnant lieu à des maladies plus graves et plus dures à traiter comme l’anxiété sociale) sont des états dangereux pour la personne atteinte, conduisant parfois au suicide et aux comportements suicidaires.

800 000 jeunes entre 15-29 ans meurent du suicide chaque année

L’exemple le plus parlant est celui du Japon. Le pays ayant le plus haut taux de suicides (14,3 personnes sur 100 000 selon l’OMS). Entre 2017 et 2018, 250 enfants se sont donnés la mort au Japon : 6 suicides d’écoliers, 84 de collégiens et 160 lycéens. Une logique qui s’explique par la pression scolaire touchant tous les enfants nippons : pour espérer entrer dans une bonne université et donc avoir l’honneur de sa famille il faut notamment passer des examens d’entrés particulièrement difficiles, s’ajoute à ça la pression sociale des parents et des autres élèves (rappelons l’existence dans ce pays d’une forêt consacrée spécifiquement au suicide).

Au Japon il s’agirait de 25% des enfants en dépression

Internet et états anxieux et dépressifs

Alors que les générations Y et Z arrivent dans le monde du travail ou des études supérieurs, on constate une forte différence encre ceux ayant été élevé avec Internet et ceux qui on vécu sans.

Internet est un flow constant d’informations et il est à la fois facile de rencontrer des fake news mais aussi de s’instruire sur divers sujets, toutes les sources étant servies sur un plateau et sur différents formats.

On peut expliquer les troubles anxieux et dépressifs chez ces jeunes par cette prise de conscience rapide et de plus en plus jeune du monde qui les entoure. "Blasés" face au monde, révoltés par ce qui s’y passe et par la politique même de leur pays, 54% des salariés de moins de 23 ans se déclarent anxieux selon un sondage mené en 2018.

Une peur de l’échec ou encore un sentiment d’être trié comme à l’usine sur le marché du travail ? Il en ressort surtout un sentiment de lassitude profond et d’anxiété qu'Internet a très largement alimenté. Le smartphone étant un facteur d’anxiété mais aussi d’addiction : 58% des Français déclarent avoir leur téléphone 24h/24h avec eux. 48% des 18-34 ans consultent leurs réseaux sociaux en premier le matin. Les chercheurs pensent que cet anxiété générée par les réseaux est dû à la peur de louper quelque chose, certaines hallucinations venant confirmer cette thèse : l’impression d’entendre un vibreur alors que le téléphone n’a pas vibrer par exemple.

Regarder la vie heureuse présentée par les autres est aussi un facteur à anxiété chez les jeunes, rêver d’une vie qu’ils n’ont pas et finalement ne rien trouver de pertinent à sa propre vie.
Que ce soit sur les réseaux, au travail ou dans ses études, c’est avant tout le sentiment de frustration qui vient générer l’anxiété et la dépression.

Le gouvernement français a mis en place un numéro spécial et anonyme d'écoute pour les personnes souffrants de dépressions, anxiété, burn out :

09 72 39 40 50
S.O.S Amitié
www.sos-amitie.org
45282__online_audio_converter_com_.mp3 L'anxiété chez les jeunes : une pression sociale en hausse  (2.45 Mo)









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