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L’homme de Constantinople

La chronique culturelle de Colette


Par Rédigé le 21/08/2019 (dernière modification le 25/07/2019)

Début mai dernier paraissait sous ce titre aux Editions Hervé Chopin la biographie romancée d’un magnat du pétrole doublé d’un grand amateur d'art, Calouste Sarkis Gulbenkian.


Dans les années 1930, les vastes salons de son hôtel particulier du 51 de l'avenue d'Iéna exposent sa fabuleuse collection d’objets orientaux et islamiques
Dans les années 1930, les vastes salons de son hôtel particulier du 51 de l'avenue d'Iéna exposent sa fabuleuse collection d’objets orientaux et islamiques
Il était né le 23 mars 1869 à Scutari, actuellement Üsküdar sur la rive asiatique du Bosphore et il est mort le 20 juillet 1955 à Lisbonne. "O Homem de Constantinopla" est paru en 2013 chez l’éditeur lisboète Gradiva et il a été excellemment traduit par Adelino Pereira.
António Afonso Rodrigues dos Santos son auteur, né le 1er avril 1964 à Beira au Mozambique, est tour à tour journaliste, correspondant de guerre, professeur à l’Université nouvelle de Lisbonne, présentateur sur les chaînes de télévision portugaise et les radios. Il a écrit des essais et surtout une dizaine d’oeuvres traduites dans de nombreuses langues, où l’on retrouve son héros, le cryptanalyste Tomás Noronha. La traduction de "La Formule de Dieu" a connu un grand succès en France. Cette fois, il aborde un genre nouveau pour lui, en quelque sorte le roman historique et imagine que le fils de Gulbenkian découvre alors que son père se meurt, deux carnets où il a retracé sa vie. Le lecteur est plongé dans les dernières décennies de l’Empire ottoman où les relations entre les Arméniens et les Turcs ne sont pas des meilleures. L’existence de Calouste Gulbenkian a commencé à Constantinople dans une famille de négociants arméniens. Il est envoyé à Marseille pour apprendre le français, au King's College de Londres, d’où il sort ingénieur pétrolier. Il complète sa formation, à Bakou où le pétrole ruisselle. Il comprend l’importance qu’il va prendre et organise son exploitation. Naturellement il prélèvera sa dîme, ce qui lui vaudra le surnom de M. 5%. Il fut conseiller officiel de plusieurs gouvernements moyen-orientaux et rien de ce qui touchait au pétrole ne lui était étranger, tant au Moyen-Orient qu’aux Etats-Unis ou en Amérique du Sud.

Dans les années 1930, les vastes salons de son hôtel particulier du 51 de l'avenue d'Iéna exposent sa fabuleuse collection d’objets orientaux et islamiques aussi bien qu’occidentaux qui voisinent avec des toiles de Turner, Manet, Gauguin ou Degas. La Seconde Guerre mondiale met provisoirement un terme au faste de cette vie et en avril 1942, il quitte la France pour le Portugal alors sous la férule d’António de Oliveira Salazar. Il s'installe à Lisbonne dans une suite du légendaire hôtel Aviz.
Son testament rédigé en 1953 prévoit la création d’une Fondation consacrée aux arts, à la science et à l'éducation, elle sera inaugurée un an après sa mort. Depuis1969, un musée abrite ses extraordinaires collections, plus de 6.000 pièces dont 1.000 sont exposées en permanence.

Le lecteur qui a lu d’une traite les 464 pages de cette incroyable épopée, qui a suivi ce héros fascinant et mystérieux, à la fois aventurier, hommes d’affaires, diplomate, mécène et philanthrope, devra attendre 2020 pour connaître la suite. "Un millionnaire à Lisbonne" paraitra l’an prochain toujours aux Éditions Hervé Chopin.

"L’homme de Constantinople"
d'António Afonso Rodrigues dos Santos
Editions Hervé Chopin
domicile__1_.m4a L'homme de Constantinople.m4a  (1.72 Mo)










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