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Le Podcast Edito: Le fourvoiement russe de François Fillon sur la Syrie


Rédigé le 22/09/2013 (dernière modification le 22/09/2013)

La critique de François Fillon sur la position française en Syrie lors d’un colloque en Russie est indéfendable. Elle signe en outre les tentatives désespérées de l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy d’exister à tout prix. Une altération dommageable de l’image d’homme d’État pour le candidat aux primaires présidentielles de 2016.


Le Podcast Edito: Le fourvoiement russe de François Fillon sur la Syrie
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Invité dans un forum d'intellectuels organisé par l'administration présidentielle russe, François Fillon y a critiqué la position française dans le conflit syrien: "je souhaite à cet égard que la France retrouve cette indépendance et cette liberté de jugement et d'action qui, seules, lui confèrent une autorité dans cette crise". Depuis son autre déclaration polémique qui le rapprochait du Front national et visait peut-être à provoquer un séisme au sein d’une UMP – trop? – bien tenue par Jean-François Copé, le candidat déclaré aux primaires de 2016 cherche à exister par tous les moyens: il a même donné la publicité nécessaire à sa contestable intervention en la postant sur Twitter. L’ancien premier ministre se fourvoie gravement et ce, malgré la vibrante plaidoirie en sa faveur du député Éric Ciotti dont la pensée nous avait habitué à plus d’acuité.

Comment François Fillon peut-il soutenir son "cher Vladimir" en parlant du président Poutine alors que le chef du Kremlin, déjà éloigné des standards les plus démocratiques dans sa politique intérieure, haineux par ailleurs contre les minorités sexuelles, nuit en outre par sa diplomatie aux relents de guerre froide, aux intérêts occidentaux? En particulier, sur le conflit en Syrie. Si aujourd’hui, selon une étude britannique reprise par l’ONU, la moitié des combattants de la rébellion syrienne sont des djihadistes, au point de rendre délicate toute intervention militaire, c’est bien aux blocages répétés de Moscou au Conseil de sécurité que nous le devons. Lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, de Gaulle soutient Kennedy et non Khrouchtchev.


L'ancien 'collaborateur' de Nicolas Sarkozy dépasserait-il son mentor sur la Russie?

Certes, l’hypocrisie américaine sur le dossier syrien atteint des sommets avec les tergiversations de Barack Obama soucieux jusqu’à l’obsession culpabilisante, de ne pas voir le nom du premier président noir des États-Unis associé à une guerre ouverte. En témoigne la question iranienne: Israël annonce que Téhéran "aura la bombe nucléaire dans six mois" au moment où la Maison Blanche rêve d’une négociation avec le nouveau président Hassan Rohani. L’ambiguïté américaine ne saurait néanmoins être un prétexte pour s’acoquiner avec le maître du Kremlin. Qui sait? L’ancien "collaborateur" de Nicolas Sarkozy a peut-être dépassé son mentor en "serrant la main de Poutine" avant et non plus seulement "après" les élections présidentielles françaises.









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