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Le rôle de la Pologne dans les détentions secrètes et les actes de torture de la CIA

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Par J.N.B.L. Rédigé le 02/08/2014 (dernière modification le 01/08/2014)

La Pologne est le premier pays de l’Union européenne (UE) à être déclaré complice des États-Unis concernant la restitution, la détention secrète et la torture de personnes soupçonnées d’actes terroristes, a déclaré Amnesty International le 24 juillet, accueillant avec satisfaction deux arrêts historiques rendus ce jour en faveur des droits humains.


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La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que le gouvernement polonais avait collaboré avec l’Agence centrale du renseignement (CIA) des États-Unis pour établir, à Stare Kiejkuty, une prison secrète qui est restée en service de 2002 à 2005. Là, à 180 km au nord de Varsovie, des personnes étaient maintenues en détention secrète et torturées.

"Les arrêts rendus aujourd’hui font enfin connaître la vérité sur une période sombre de l’histoire récente de la Pologne, et marquent une étape importante dans la lutte contre l’impunité. La Pologne a accepté en toute connaissance de cause de faire partie du réseau illégal de sites noirs utilisés par les États-Unis pour détenir et torturer des personnes arrêtées lors d’opérations anti-terroristes", a déclaré Julia Hall, spécialiste de la question de la lutte contre le terrorisme et des droits humains au sein d’Amnesty International.

La Cour a estimé que la Pologne avait violé la Convention des droits de l’homme concernant, entre autres, l’absence d’enquête sur les affirmations des deux hommes, les actes de torture et autres mauvais traitements qu’ils ont subis, leur détention secrète et leur transfert vers d’autres lieux où ils risquaient de subir d’autres violations des droits humains, y compris la torture et d’autres mauvais traitements. La cour a également réaffirmé le droit des victimes et du public à connaître la vérité.

Les deux plaignants avaient saisi la Cour européenne de leurs cas en 2011 et 2013, respectivement. Tous deux sont actuellement détenus au centre de détention de la base navale américaine de Guantánamo Bay, à Cuba.

Le premier est Abd al Rahim al Nashiri, un ressortissant saoudien soupçonné d’avoir fomenté l’attentat à la bombe ayant visé l’USS Cole au large du Yémen en 2000. Il a affirmé avoir été interrogé dans un centre secret en Pologne et soumis à des "techniques d’interrogatoire poussé" et d’autres violations des droits humains, notamment un "simulacre d’exécution" avec un pistolet et des menaces d’agression sexuelle visant les membres de sa famille.
Le second, Zayn al Abidin Muhammad Husayn (aussi connu sous le nom d’Abu Zubaydah), un Palestinien apatride né en Arabie saoudite, aurait également été détenu en Pologne, où il affirme avoir subi une souffrance physique et psychologique extrême. L’ancien président américain George W. Bush avait affirmé dans ses mémoires, en 2010, qu’il avait autorisé le recours à des "techniques d’interrogatoire poussé", y compris au waterboarding (simulacre de noyade), contre Abu Zubaydah lorsque celui-ci était détenu secrètement par la CIA.










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