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Les restitutions de terres en Colombie

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Par J.N.B.L. Rédigé le 07/12/2014 (dernière modification le 06/12/2014)

Des menaces et homicides, conjugués à la mise en œuvre insuffisante d'une loi présentant par ailleurs des lacunes, décrédibilisent la promesse du gouvernement colombien de restituer des millions d'hectares illégalement arrachés à des petits paysans, des populations autochtones et des communautés d'origine africaine, a déclaré Amnesty International.


colombie_restitutions_de_terres.mp3 Colombie restitutions de terres.mp3  (208.37 Ko)

Dans un nouveau rapport intitulé "A land title is not enough: Ensuring sustainable land restitution in Colombia", Amnesty International examine comment la loi sur les victimes et la restitution de terres (loi 1448), introduite en 2012, néglige l'immense majorité des personnes dont les terres ont été dérobées. Beaucoup sont empêchées de rentrer chez elles par les risques de violence et la lenteur du processus de restitution.

"La Colombie a l'un des taux les plus élevés de déplacements forcés au monde, et il apparaît très clairement que les autorités n'en font pas assez pour que les terres accaparées soient rendues à leurs occupants légitimes. Il ne suffit pas de délivrer un titre de propriété à ces gens, puis de les laisser repartir. Les autorités colombiennes doivent accélérer les procédures administratives et garantir la sécurité physique et financière de ceux qui rentrent chez eux. Toutes les personnes soupçonnées d'avoir provoqué un déplacement forcé doivent être traduites en justice", a déclaré Marcelo Pollack, spécialiste de la Colombie à Amnesty International.

Près de six millions de personnes (soit 13% de la population) ont été déplacées de force, principalement par des paramilitaires et les forces de sécurité, dans le cadre du conflit armé sanglant en Colombie. Quelque huit millions d'hectares (ce qui représente en tout plus que la superficie du Costa Rica) ont été acquis illégalement, souvent au bénéfice de puissants intérêts économiques.

Si Amnesty International a salué l'introduction de cette loi, le fait qu'elle ne soit pas toujours bien appliquée et que les lacunes de ce texte n'aient pas été corrigées à ce jour signifie que le gouvernement ne respecte pas le droit des victimes à un recours effectif.










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