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Libye: Un membre des forces spéciales torturé à mort

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Par J.N.B.L. Rédigé le 15/12/2013 (dernière modification le 14/12/2013)

Les autorités libyennes doivent de toute urgence enquêter sur la mort, la semaine dernière, d’un soldat décédé des suites d’actes de torture après 10 heures d’un interrogatoire mené par des membres de sa propre unité, a déclaré Amnesty International.


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Hussein Radwan Raheel, 37 ans, servait dans la Saiqa, une unité d’élite de l’armée dépendant du ministère de la Défense. Selon les explications fournies par sa famille à Amnesty International, il a été violemment battu et soumis à des décharges électriques. Des photos du corps et un rapport médicolégal, dont l’organisation a pu prendre connaissance, indiquent également qu’il a été torturé.

D’après un rapport médicolégal, Hussein Radwan Raheel est mort après avoir été battu à plusieurs reprises et avoir reçu des décharges électriques répétées, ce qui a provoqué chez lui une insuffisance cardiaque et une défaillance du système vasculaire. Il présentait des ecchymoses au niveau du nez et du visage en général, de la poitrine, du dos et des membres, ainsi que des marques de décharges électriques sur les bras. Après avoir été torturé, Hussein Radwan Raheel aurait été enfermé dans un conteneur, sans matelas ni couverture et sans bénéficier de soins médicaux. Il a été retrouvé mort le lendemain matin et son corps a été transféré au Centre médical de Tripoli.

"La torture et les mauvais traitements étaient utilisés quotidiennement par l’État pour terroriser la population sous le régime impitoyable de Mouammar Kadhafi. Les autorités libyennes doivent prouver que le pays a véritablement rompu avec le passé en faisant clairement savoir que les violations des droits humains commises par les représentants de l’État ne seront plus tolérées", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

"Une enquête indépendante et impartiale doit être conduite par les autorités civiles sur la mort de Hussein Radwan Raheel, et les résultats doivent en être rendus publics. Les personnes responsables de sa mort doivent être tenues de rendre des comptes pour montrer que les tortionnaires n’auront pas carte blanche dans la Libye d’aujourd’hui."


Amnesty International craint qu’une enquête menée par l’armée manque de transparence et d’indépendance et ait pour unique conséquence de dissimuler les atteintes commises.









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