Podcast Journal, l'information internationale diffusée en podcast
Podcast Journal
Média d'information international diffusé en podcast 🎙️
Facebook
Twitter
Instagram
Newsletter
 

UN DUC DE MANTOUE TRES DOUE A MONACO


Par Rédigé le 01/04/2011 (dernière modification le 01/04/2011)

Du 31 mars au 3 avril, l'Opéra de Monte-Carlo présente Rigoletto de Verdi dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda et sous la direction du chef d'orchestre Giuliano Carella. Dans le rôle du duc de Mantoue Celso Albelo qui vole actuellement de succès en succès sur les plus grandes scènes internationales et est devenu en peu de temps un des ténors les plus acclamés.


Celso Albelo, photo courtoisie publiée avec autorisation
Celso Albelo, photo courtoisie publiée avec autorisation
Il a commencé ses études au Conservatoire supérieur de musique de Santa Cruz de Tenerife sa ville natale, il les poursuit pendant trois ans à l’École supérieure de musique Reina Sofía de Madrid où il a eu notamment pour professeur Tom Krause, Teresa Berganza ou Magda Oliviero. Plus tard, il reçoit à l'Academia de Busseto l'enseignement de Carlo Bergonzi. Sa carrière commence vraiment en 2006 au Festival d'opéra de la Coruña et il se produit très vite sur les scènes internationales, donne des récitals en République Dominicaine, en Hollande, en Belgique, aux États-Unis. Il chante dans Don Pasquale à Zürich, au Carlo Felice de Gênes et à Trieste, puis dans Rigoletto à Solothurn, Madrid et aux Thermes de Caracalla à Rome. Ce seront ensuite Lakmé au Japon, la Juive, Guillaume Tell. Il a abordé le rôle du duc de Mantoue de Rigoletto et Don Pasquale à Gênes, Trieste, La Coruña et le Festival de Peralada notamment. Viendront ensuite Gianni Schicchi, la Sonnambula, Falstaff, les Pêcheurs de perles, I Puritani, Maria Stuarda. En 2010, il a triomphé entre autres dans l’Elisir d’Amore à La Fenice. Au cours de la saison 2011, Celso Albelo a fait ses débuts à la Scala dans Pagliacci, on le retrouve à l'Opéra de Tel Aviv pour la Fille du Régiment, à l'Opéra de Monte-Carlo pour Rigoletto et à celui de Zürich dans Anna Bolena et à Trieste pour Lucia de Lamermoor. En février dernier, au cours du 27e Festival de Música de Canarias, il s'est produit dans un récital au Teatro Leal de La Laguna avec des mélodies et des airs d'operas et de zarzuelas. De nombreux titres de la presse espagnole ne tarissent pas d'éloges, reprenant par le menu le bel itinéraire du jeune chanteur. La Province, journal canarien écrira "Si Kraus fut le roi, Celso Albelo est le prince héritier."

Des Canaries aux plus grandes scènes

Vue du parterre au Teatro Leal de la Lguna après sa réouverture le 8 septembre 2008 (c) F15M5
Vue du parterre au Teatro Leal de la Lguna après sa réouverture le 8 septembre 2008 (c) F15M5
Bien que fort éloignées de l'Espagne continentale, les îles Canaries ont une authentique vie culturelle, elles ont d'ailleurs donné un des plus grands romanciers espagnols du XIXe siècle, Benito Pérez Galdós. Mais c'est surtout dans le domaine musical qu'elles s'illustrent, le ténor Alfredo Kraus décédé en 1999, en est l'exemple le plus extraordinaire, qui poursuivit sa carrière jusqu'à l'âge de 71 ans en 1998. Les îles jouissent d'un climat fort agréable et possèdent de magnifiques sites touristiques, ce qui ne détourne pas les habitants des théâtres, il y en a une dizaine dans les deux plus grandes îles les plus peuplées, Ténérife et Grande Canarie, des théâtres très anciens et d'autres très modernes, dans les capitales Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria, mais aussi dans des villes de moindre importance. Pourquoi ce goût prononcé pour la musique ? A cette question, Celso Albelo nous répond que cette inclination des Canariens pour la musique s'explique par le folklore toujours très présent et le climat sans doute, cela fait des insulaires des personnes extraverties qui se manifestent avec la voix. Sans oublier naturellement la grande figure d'Alfredo Kraus toujours présente dans leur souvenir.
Il nous confie que c'est pour lui un grand plaisir de chanter à l'Opéra de Monte-Carlo, le plus beau sans doute où il se soit produit. Une salle, petite par la taille, mais au décor magnifique et qui a vu passer tant de célébrités depuis sa création et qui a toujours une programmation de très haut niveau. Il trouve que c'est important pour lui de pouvoir y chanter après la Fenice, la Scala ou Covent garden et il en est très heureux. Il espère pouvoir y revenir bientôt dans une œuvre de Bellini ou Donizetti, même si son calendrier déjà bien rempli, ne lui permet pas de fixer une date.
Pour l'instant, Celso Albelo ne souhaite pas élargir un répertoire bien fourni. Il aimerait plutôt approfondir sa connaissance de Bellini et Donizetti. Il a déjà abordé I Puritani et la Sonnambula de Bellini, il doit interpréter cette dernière œuvre à Vienne, Londres et Barcelone. De Donizetti, il a notamment chanté la Fille du Regiment, l'Elisir d`amore, Lucia de Lammermour, Maria Stuarda. En juin prochain, ce sera Anna Bolena à Zürich. Il a des projets pour Roberto Devereux, Linda de Chamounix et la Favorite. S'il lui est difficile de choisir une représentation ou une interprétation qui l'ait particulièrement marqué, il avoue se souvenir avec une certaine tendresse de ses interprétations d'Arturo dans les Puritains. Tout le monde connaît l'extrême difficulté du rôle, mais à la fin de la représentation c'est le bonheur et la satisfaction d'avoir relevé un immense défi.
Celso Albelo chante à l'Opéra de Monte-Carlo les 30 mars, les 1er et 3 avril.









Rubriques thématiques | Les éphémérides quotidiennes | EUROPE | AFRIQUE | MOYEN-ORIENT | ASIE ET PACIFIQUE | AMÉRIQUES | AUSTRALIE ET OCÉANIE | A propos du site Le Podcast Journal