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Un million de cas de choléra au Yémen


Par Rédigé le 29/12/2017 (dernière modification le 28/12/2017)

Le pays est en proie à une crise humanitaire sans précèdent alimentée par une guerre qui a forcé des millions de personnes à se déplacer, ne faisant que répandre la maladie plus rapidement. Les chiffres sont terribles, six enfants qui meurent toutes les heures, et 80% de la population en besoin d’une aide humanitaire qui ne peut arriver.


cholera_yemen.mp3 Choléra Yémen.mp3  (357.65 Ko)

Selon la Croix Rouge, le nombre de cas potentiels de choléra au Yémen aurait atteint un million depuis le début d’une épidémie en avril 2017. Les Nations Unies évoque la pire crise humanitaire dans le monde, et ce dans un contexte de guerre entre le mouvement armé houthi d’un côté, soutenu par l’Iran, et la coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite et défendue par les États-Unis et l’Europe.

La guerre, débutée en mars 2015, a déjà tué plus de 10.000 civils et conduit à l'exode plus de 3 millions d’habitants, permettant ainsi à l’épidémie de s’accroître. "Les cas suspects de choléra ont atteint le seuil du million, amplifiant la souffrance de ce pays déjà aux prises d’une guerre brutale", a déclaré le comité international de la Croix Rouge sur son compte Twitter, chiffre également confirmé par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’OMS rappelle aussi que 80% de la population est en manque de nourriture, d’eau potable, de carburant et d’accès aux soins médicaux.


Un blocus qui aggrave une situation déjà critique

Cette situation dramatique devrait même s’empirer dans les prochains mois. Le 3 décembre 2017, l’OMS a annoncé sur son site qu’une nouvelle vague de l’épidémie devrait frapper en raison de la fermeture du pays par la coalition militaire de l’accès aérien, terrestre et maritime, interrompant ainsi le ravitaillement des hôpitaux, de l’eau et des vivres.

Tous les ports ont été fermés en réponse à un tir de missile en direction de la capitale saoudienne de Ryad par les rebelles houthis. L’assassinat de l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, le 4 décembre 2017, peu après avoir passé une alliance avec les Houthis et s’être prononcé pour une discussion avec l’Arabie saoudite, a anéanti tout espoir de trêve.

Les Nations Unies déplorent les grandes difficultés, voir l’impossibilité de venir en aide à la population due aux restrictions d’accès mises en place par tous les acteurs du conflit, et à la destruction de nombreuses infrastructures. Les violences au Yémen ont mis dans le besoin d'aide humanitaire et de protection 22 millions de personnes. On estime que 14 millions d’entre elles, et pour plus de la moitié des enfants n’ont pas accès à une eau propre, ce qui est le facteur déclencheur principal de la maladie.

Par ailleurs, la famine menace également une grande partie de la population, dans ce pays qui importait 90% de sa nourriture. Selon l’ONU, 70% d’entre elle lutte pour s’alimenter, et les enfants sont les premières victimes, 462.000 seraient en danger de mort immédiat.

Les ONG réclament une mobilisation et des actions plus fortes de la communauté internationale, jusqu’ici paralysée sur le sujet, pour permettre de rouvrir la délivrance de l’aide humanitaire. Samedi 20 décembre 2017, le Yémen a tristement fêté son 1000e jour de conflit. Sans une solution politique rapide, le pays restera condamné à mourir de faim et de maladies d’un autre temps.










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