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Une nouvelle héroïne puccinienne


Par Colette Dehalle Rédigé le 04/12/2008 (dernière modification le 04/12/2008)

Pour la deuxième oeuvre au programme de aa saison, l'Opéra de Nice a choisi la Rondine, comédie lyrique de Puccini assez peu souvent représentée. Cette coproduction avec le Festival Puccini de Torre del Lago est une excellente occasion de la (re)découvrir et aussi de célébrer le 150e anniversaire de la naissance du compositeur né le 22 décembre 1858 à Lucques.


Une nouvelle héroïne puccinienne
En octobre 1913, Puccini qui était un des grands compositeurs de l'époque se trouvait à Vienne, il fut contacté par Siegmund Eibenschütz y Heinrich Berté, éditeurs et directeurs du Karl Theater de Vienne pour une commande d'opérette, dont cet établissement sur le Prater, dans le quartier de Leopoldstadt, s'était fait une spécialité. Désir sans doute de se renouveler, certains critiques le lui suggéraient d'ailleurs et même son éditeur Ricordi. Puccini connaissait parfaitement ce genre et il était lié d'amitié avec Franz Lehár. Après quelques hésitations, il accepta finalement d'autant plus qu'on lui offrait la coquette somme de 400 000 couronnes autrichiennes. Le livret proposé par Alfred Maria Willner et Heinz Reichert, grands pourvoyeurs de livrets pour Franz Lehár, Kálmán ou Leo Fall ne lui convint pas, il pensait en réalité à quelque chose dans le style du Rosenkavalier de Richard Strauss. Une seconde mouture, Die Schwalbe devenue La Rondine en italien, sera retenue et c'est Giuseppe Adami, plus tard librettiste de Il Tabarro et Turandot, qui fut chargé de le remanier. Au printemps 1916, l'oeuvre est terminée, mais entre-temps la Première Guerre avait éclaté, l'Italie était entrée dans le conflit le 23 mai 1915, ce qui rendait difficile une représentation à Vienne, l'Italie et l'Autriche-Hongrie se trouvant dans des camps opposés. Le contrat est rompu, l'opérette est devenue un opéra qu'on appelle aussi comédie lyrique. Le dénouement, même s'il n'a pas le côté tragique que l'on connaît la plupart du temps chez Puccini n'est pas des plus joyeux non plus.

Un début prometteur
S'étant brouillé avec son éditeur habituel Ricordi, Puccini s'adressa à Renzo Sonzogno qui régla par ailleurs la question des droits. La première aura donc lieu le 27 mars 1917 à l'Opéra de Monte-Carlo où l'oeuvre sera favorablement accueillie, avec Gilda Dalla Rizza et Tito Schipa dans les deux principaux rôles, de Magda et Ruggero, sous la direction de Gino Marinuzzi. L'oeuvre sera remaniée plusieurs fois, en 1917, 1920, 1921 avec deux fins différentes. La seconde version a été donnée au Massimo de Palerme le 10 avril 1920 et la troisième le 22 mars 1994 au théâtre Regio de Turin où l'orchestration fut confiée au compositeur Lorenzo Ferrero. L'action qui se déroule sous le second Empire, nous transporte du salon de la courtisane Magda de Givry, richement entretenue par le banquier Rambaldo au bal Bullier où elle se rend déguisée avec sa soubrette, cet établissement qui se trouvait à côté de ce qui est actuellement la Closerie des Lilas attira des clientèles variées jusqu'à sa fermeture en 1940. Là, elle fait plus ample connaissance avec le jeune Ruggero, par la suite les deux amoureux s'installent à Nice, il veut l'épouser, elle lui avoue son passé et s'éloigne. On ne peut manquer évidemment de penser à la Traviata où Violetta quitte un des riches protecteurs pour suivre un jeune homme assz impécunieux ou à la Bohème, le café Momus ayant des points communs avec le bal Bullier. Et pourquoi ne pas évoquer la Chauve-Souris où la maîtresse et sa soubrette se retrouvent au bal du prince Orlofsky mais ne doivent pas se reconnaître. On pourrait aussi trouver que le renoncement de Magda au troisième acte rappelle un peu, naturellement avec moins de grandeur et pas pour le même motif, celui de la Maréchale dans le Chevalier à la rose ! C'est un peu de tout cela que permettra de retrouver la mise en scène de Lorenzo Amato, sans oublier les merveilleux accents pucciniens auxquels s'ajoutent des échos de valses viennoises et quelques accords de tango ou fox trot. L'orchestre philharmonique de Nice, le choeur de l'Opéra et une pléiade d'interprètes rompus à ce répertoire, seront placés sous la direction d'Alberto Veronesi pour qui le compositeur n'a plus de secrets.

Vendredi 5 décembre 2008 à 20h
Dimanche 7 décembre 2008 à 14h30
Mardi 9 décembre 2008 à 20h

Opéra de Nice
4-6 rue Saint-François-de-Paule
06364 Nice cedex 4
Tél : 04 92 17 40 79
opera.billetterie@ville-nice.fr








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