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Yémen : la population subit toujours les effets des combats

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Par CICR Rédigé le 13/05/2010 (dernière modification le 12/05/2010)

Prés de trois mois après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, des milliers de personnes déplacées hésitent encore à rentrer chez elles, ou sont dans l’incapacité de le faire. Le CICR et le Croissant-Rouge du Yémen s'efforcent de leur venir en aide et d'atteindre d'autres personnes ayant besoin d'être secourues dans les zones touchées par le conflit.


Damai, Saada. Distribution de vivres aux déplacés. Photo © CICR
Damai, Saada. Distribution de vivres aux déplacés. Photo © CICR
Les personnes vivant dans les gouvernorats septentrionaux de Saada et d’Amran déchirés par le conflit tentent désespérément de reconstruire leur vie bouleversée par des mois de violents combats. Depuis le cessez-le-feu conclu en février, de nombreuses personnes ont regagné leur foyer après avoir passé plusieurs mois hébergées par des familles d'accueil, des amis ou des membres de leur tribu. Cependant, environ 22000 déplacés internes vivent toujours dans six camps gérés par le Croissant-Rouge du Yémen avec le soutien du CICR.

La dernière série de combats a eu de très lourdes conséquences en termes de vies humaines, de blessures, de déplacement de population, de perte des moyens d’existence, ainsi que de destruction d’habitations civiles, d’exploitations agricoles et d’infrastructures vitales telles que centres de santé et puits. Ces dévastations entravent non seulement le retour chez eux des civils pour y reconstruire leur vie, mais également les efforts déployés sur le terrain par le CICR et le Croissant-Rouge du Yémen pour atteindre davantage de zones touchées par le conflit dans les gouvernorats de Saada et d'Amran.

"Nombreux sont ceux qui ne demandent qu’à rentrer chez eux pour pouvoir vivre dans un environnement sûr, travailler leurs terres et envoyer leurs enfants à l'école", explique Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Yémen. "Rien que la semaine dernière, plus de 850 personnes ont décidé de quitter les camps installés à Saada et de retourner chez elles. Cependant, beaucoup n’y parviendront certainement pas, et même si elles réussissent à regagner leur lieu d’origine, elles risquent bien d’avoir la surprise de voir que leur maison, de même que les écoles et d’autres bâtiments publics ont été partiellement endommagés par les combats successifs qui s’y sont déroulés, voire totalement détruits."

La situation n’est pas très différente pour les milliers de personnes déplacées du gouvernorat d’Amram qui désirent ardemment recommencer à vivre comme avant, mais qui se demandent ce qu’elles vont trouver lorsqu'elles rentreront chez elles. Tandis que le nombre de déplacés regagnant leur foyer dans le district de Harf Sufyan – la région la plus durement touchée par le conflit – augmente lentement, le CICR et le Croissant-Rouge du Yémen n'ont jusqu'à ce jour pas pu se rendre sur les lieux afin de porter secours aux habitants de retour chez eux et à ceux qui étaient restés sur place pendant les combats. La situation humanitaire prévalant dans le district est préoccupante, du fait que la région s’est retrouvée coupée de ses principales sources de ravitaillement pendant plusieurs mois, et que beaucoup de points d’eau, de centres de santé et d’autres services publics, sans compter les maisons privées, ont été détruits du fait du conflit armé. En outre, malgré les opérations de dépollution en cours, les mines et les autres munitions non explosées qui jonchent le sol des villages et les terres agricoles sont toujours le principal obstacle à ce que les civils reprennent une vie normale et recommencent à assurer une production alimentaire de base.

Nombreux sont les habitants des gouvernorats de Saada et d’Amran qui, bien qu’éprouvés par le conflit, préfèrent rester là où l'accès à la nourriture, à l'eau et aux soins de santé est possible. D’autres, qui ne disposent tout simplement pas de moyens de transport, n’ont d’autre alternative que de rester là où ils sont.

Pour des raisons de sécurité, les organisations humanitaires ont toujours de la peine à atteindre les régions les plus durement touchées par le conflit, et ce, en dépit de l'accord de cessez-le-feu. Bravant les difficultés, le Croissant-Rouge du Yémen et le CICR continuent de distribuer des secours (vivres, eau, matériel pour la construction d'abris, articles ménagers de première nécessité et soins de santé de base) à des dizaines de milliers de personnes qui en ont cruellement besoin. À eux deux, ils font tout ce qui est en leur pouvoir afin d’atteindre encore davantage de bénéficiaires potentiels.









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