Toni Musulin, le convoyeur soupçonné du vol de 11,6 millions d'euros à Lyon le 5 novembre dernier, va rester en prison jusqu'à son procès en correctionnelle prévu d'ici deux mois. Le juge d'instruction a rendu son ordonnance, le renvoyant devant le tribunal correctionnel pour «vol et tentative d'escroquerie». Ce dernier chef d'accusation concerne la Ferrari qu'il disait lui avoir été volée en mai 2009. Les appels réitérés de ses avocats n'ont donc pas été jugés suffisamment sérieux pour être retenus. Par ailleurs, sur réquisition du parquet, le juge a ouvert une instruction pour «recel et complicité de recel» à propos des 2,5 millions d'euros que l'on n'a jamais retrouvés. Ses défenseurs ne désarment cependant pas et se disposent à saisir la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l'Homme. Le transfert de Musulin depuis Monaco où il s'était rendu lui-même aux autorités est pour ses avocats, sujet à caution et ils répètent à l'envi que les termes de la convention d'extradition de 1992 qui lie la France à Monaco n'ont pas été respectés. Il faut souligner que même le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, reconnaît que cette extradition n'était pas parfaitement légale.