Podcast Journal, l'information internationale diffusée en podcast
Podcast Journal
Média d'information international diffusé en podcast 🎙️
Facebook
Twitter
Instagram
Newsletter
 

Les embouteillages à Douala


Rédigé le 05/07/2018 (dernière modification le 04/07/2018)

Plus de 100 quartiers abritent la capitale économique du Cameroun. Ndokoti est l’un des quartiers connus pour son carrefour, pour ses embouteillages insupportables. Les piétons et les automobilistes sont parfois entassés comme une boite de sardine et la circulation est très difficile, ce qui augmente le taux de banditisme, empêchent les élèves, les étudiants ou encore les travailleurs d'arriver à l'heure pour leurs différentes occupations. Par contre, les activités au carrefour Ndokoti vont bon train.


Embouteillage: une aubaine pour les vendeurs de Ndokoti et une déveine pour les passagers, les automobilistes

Photo prise par l'auteur
Photo prise par l'auteur
ndokoti.mp3 Ndokoti.mp3  (1.67 Mo)

Situé au Sud de Bassa et Makepe Missoké et à l’Est de New Bell avec une altitude de 43 mètres, le carrefour Ndokoti est toujours embouteillé et les causes de ce phénomène sont nettement visuelles. "Quand vous-même vous constatez, vous voyez les gens s'installer très mal, vous voyez comment les motos se garent bizarrement, c’est tout cela qui crée l’embouteillage". Tels sont les propos de Mbebi Bienvenue, âgé d’une soixantaine d’années, moto-taximan. Le carrefour Ndokoti est son point de repère depuis maintenant 10 ans. Les embouteillages se font plus ressentir le matin au environ de 8h-10h au moment où travailleurs, étudiants et élèves vaquent à leurs occupations ; dans la soirée aussi, au environ de 17h-19h c’est pareil: "le moment-là c’est la mort", continue t-il et la cause selon lui, serait que "Ndokoti, c’est le carrefour principal où tout passe". Malgré ces embouteillages, aucun cas d’accident n’est encore enregistré au niveau du dit carrefour.

Difficile de quitter d’un point A à un point B, les piétons se font bousculer çà et là par les vendeurs, les passants car la circulation est de plus en plus pénible surtout avec un soleil brûlant. Arrêt sur un comptoir de vente de jolis tissus pagnes, une maman très souriante dans son kaba niango couleur unique verte avec un foulard de même couleur parle d’embouteillage. "Les embouteillages sont réguliers et c’est un avantage pour la vente de mes pagnes car en cas d’embouteillage, les clients sans s’en rendre compte visitent du regard mes pagnes et viennent quelques jours après les acheter". Et comme conséquence, la maman met à nu le banditisme.

Dans le même secteur, la vente ambulante des médicaments se fait voir. "C’est normal l’embouteillage, Ndokoti c’est le carrefour ou tout passe, c’est l’un des grands marchés de l’Afrique centrale dont ces embouteillages font leur travail et nous le nôtre", souligne papa médicament (connu sous ce nom) d’une voix plutôt rassurante et comique.

D’aucun n’hésite pas à crier leur ras-le-bol face à ce phénomène d’embouteillage à Ndokoti qui va grandissant. "Vous voulez que je vous dise quoi? Ce phénomène est déjà énervant, personne ne respecte le code de la route, les gens ne sont pas responsables, nous sommes entassés, on dirait des grains de riz dans un sac et c’est tous les jours. Je n’arrive jamais à l’heure à l’école à cause de ces embouteillages et en plus au sortie des classes c’est encore plus difficile avec ce soleil. Si je n’ai pas encore cuit sous ce soleil je ne sais vraiment pas comment. Personne ne peut être pressé au carrefour Ndokoti. Il faut que le gouvernement pense à nous, trouve des voies de contournement, des échangeurs car ça ne va vraiment pas ici", lance d’une voix colérique Hermine, étudiante.


Le mal de Ndokoti serait-il réellement les moto-taximen?

"Plusieurs moto-taximen que vous voyez là dehors n’ont pas d’assurance, ils payent juste les taxes ce qui fait que plusieurs d’entre eux ne sont pas passés par l’auto-école. Ils se garent n’importe où, à tout moment ils ont un laisser-aller que nous même en manque de personnels n’arrivons pas à tous les catalyser. En plus de cela ils sont protégés par la loi. Même sans assurance, tout le monde peut être moto-taximen et c’est cela la principale cause des embouteillages à Ndokoti", affirme un homme en tenue depuis le commissariat de Ndokoti, centre de régulation du trafic routier. Comme solutions y afférentes, "il faut que l’administration prenne des mesures fortes pour sensibiliser ces moto-taximen, les conscientiser et les obliger à être identifiables, certes il n’y a pas de cas d’accident mais ces embouteillages augmentent le taux de banditisme ici et empêchent les gens de vaquer à leur occupation à l’heure", conclut-il. Ce faisant, des cris d’alerte sont lancés à l’endroit de l’État camerounais.










ÉDITORIAL | POLITIQUE ET SOCIÉTÉ | ÉCONOMIE | NATURE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE | ART ET CULTURE | ÉDUCATION | SCIENCE ET HIGH-TECH | SANTÉ ET MÉDECINE | GASTRONOMIE | VIE QUOTIDIENNE | CÉLÉBRITÉS, MODE ET LIFESTYLE | SPORT | AUTO, MOTO, BATEAU, AVION | JEUNES | INSOLITE ET FAITS DIVERS | VOYAGES ET TOURISME | HUMOUR