Podcast Journal, l'information internationale diffusée en podcast
Podcast Journal
Média d'information international diffusé en podcast 🎙️
Facebook
Twitter
Instagram
Newsletter
 

Aimeriez-vous déjeuner à la prison des Baumettes?


Par Rédigé le 13/11/2022 (dernière modification le 13/11/2022)

Ce sera possible à partir du 15 novembre. La maison d’arrêt marseillaise qui a abrité tant de truands célèbres et d’autres détenus qui l’étaient moins, tente une expérience avec le restaurant "Beaux Mets".


Il vous en coûtera 35 euros pour 3 plats ! (c) DR
Il vous en coûtera 35 euros pour 3 plats ! (c) DR
Le projet date de la fin de 2016. Après avoir visité des restaurants avec des détenus, notamment à la prison de Bollate à Milan et à "The Clink" de la prison londonienne de Brixton, l'administration pénitentiaire marseillaise a voulu tenter l’expérience aux Baumettes. Pour ce faire, elle a réalisé un partenariat avec l’association Festin. Armand Hurault son directeur, dit "La cuisine permet de valoriser les personnes". Et Christine Charbonnier, secrétaire générale de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille de déclarer "Nous voulons ouvrir au public qui souvent, par méconnaissance, a une image de la prison qui ne correspond pas à la réalité". Et elle poursuit "On veut déconstruire l’image que la société civile peut avoir des détenus. Une personne détenue peut évoluer et l’objectif que l’on a, c’est qu’elle trouve à la sortie une place dans la société".
 
Les places dans le restaurant sont destinées aux détenus de la structure d'accompagnement à la sortie (SAS) des Baumettes. Cette structure accueille 80 personnes en fin de peine et dont la sortie est proche. On prévoit qu'une quarantaine de détenus travailleront dans ces conditions tous les ans.

Les détenus du restaurant des Baumettes seront encadrés par trois professionnels de la restauration, dont la cheffe Sandrine Sollier qui a travaillé au restaurant marseillais triplement étoilé de Gérald Passedat "Petit Nice". Une conseillère en insertion professionnelle sera aussi présente. Sandrine Sollier révèle une seule contrainte, les deux armoires à couteaux sont fermées à clé. "Chaque matin et chaque soir, je les recompte"...
Côté plats, c’est de la cuisine méditerranéenne à partir de produits frais. Certains récoltés dans le potager du centre pénitentiaire. Il y aura beaucoup de poisson et Sandrine Sollier précise "On pense notamment, à un carpaccio de Saint-Jacques et grenade, à du filet de Saint-Pierre, ou encore un craquant aux graines de pavot. Travailler le poisson fin permet notamment d’apprendre la patience". 

Le restaurant est ouvert uniquement à midi, du lundi au vendredi. Seules les personnes majeures pourront y accéder en respectant certaines conditions. Il faudra réserver sa table 72h à l’avance, sur un site dédié, présenter une pièce d'identité et un extrait de casier judiciaire. A l’intérieur de la prison, l’obéissance à certaines règles propres au monde carcéral est requise, laisser ses affaires dans un casier avant de passer le portique de sécurité, téléphones portables, objets électroniques et monnaie. L’alcool est également interdit. Les clients seront accueillis dans un bâtiment qui abritait naguère des bureaux, au centre du quartier des femmes. Le restaurant, une salle de 100 m2, est moderne avec un décor agréable, il accueille 44 couverts. Il faut compter à la carte €35€ pour entrée, plat et dessert.








ÉDITORIAL | POLITIQUE ET SOCIÉTÉ | ÉCONOMIE | NATURE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE | ART ET CULTURE | ÉDUCATION | SCIENCE ET HIGH-TECH | SANTÉ ET MÉDECINE | GASTRONOMIE | VIE QUOTIDIENNE | CÉLÉBRITÉS, MODE ET LIFESTYLE | SPORT | AUTO, MOTO, BATEAU, AVION | JEUNES | INSOLITE ET FAITS DIVERS | VOYAGES ET TOURISME | HUMOUR





Recherche



Les derniers articles