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Changer de regard sur les prisons


Par PR Rédigé le 22/06/2018 (dernière modification le 21/06/2018)

Que dirait-on, en France, du système pénitentiaire norvégien? A Halden, les détenus bénéficient de grands locaux confortables avec des salles de bains privatives dans leur chambre, des espaces boisés, une épicerie, un studio d'enregistrement... En France, certains détenus peuvent avoir une télé et on reproche déjà à nos prisons de ressembler au Club Med. Après tout, le but principal de la prison est de punir. D'ailleurs, pourquoi en serait-ce autrement?


Le punitif avant le curatif

Prison à Strasbourg en 1930. Image du domaine public.
Prison à Strasbourg en 1930. Image du domaine public.
prisons.mp3 Prisons.mp3  (1.24 Mo)

Au Moyen-Âge, la prison n'existait pas. Les geôles servaient à surveiller les inculpés en attendant de les soumettre à leurs supplices. Écartèlements, pendaisons, décapitations... depuis, les temps ont bien changé. Il y a eu les Lumières, la révolution française, et puis mai '68 et Michel Foucault.

La réflexion sur les prisons a mué en quelque chose d'à la fois plus humain et plus rationnel. Il n'est plus question uniquement de punir, mais aussi de remettre sur le droit chemin. Le rôle de la prison devient également celui de la réinsertion.
Les prisons françaises sont déjà surpeuplées, il n'est pas question d'enfermer des personnes à vie mais de leur donner envie de se racheter. Objectif: faire chuter le taux de récidive. A titre d'exemple, il est actuellement de 20% en Norvège. En France, il est à 61%.

Lauriane est membre de l'association Genepi qui milite pour un décloisonnement des prisons. Elle explique: "Ce lieu qui est censé te punir de ce que tu as fait, puis ensuite te ramener vers la société, va plutôt être un lieu qui va potentiellement te pousser au suicide, et dans trois quarts des cas à la dépression. On déshumanise les détenus, on les met dans une case. Une fois qu'ils sont dans cette case, il est difficile pour eux d'en sortir et de retourner à la vie active. C'est important de rappeler la place de l'être humain et pas uniquement la place de détenu des personnes en prison. Elles perdent très vite leur identité".


Derrières les détenus, des profils très différents

"Il y a beaucoup de personnes qui sont malades, qui ont des problèmes psychologiques. Quand tu veux incarcérer quelqu'un qui a des problèmes psychologiques, ce sera plus cher de l'envoyer en hôpital psychiatrique qu'en prison. Donc les personnes vont très vites être mises en prison plutôt qu'en hôpital. Ça ne va pas les soigner, au contraire, ça peut les rendre plus atteintes par la maladie".

Dans l'ensemble, on compte énormément de personnes issues de milieux sociaux défavorisés. La plupart sont des hommes. En 2013, seulement 3,3% des personnes incarcérées étaient des femmes. Outre ces catégories, il faut savoir qu'environ un quart des détenus (en 2014) sont des personnes en détention provisoire: ils sont présumés innocents en attente de leur procès mais peuvent être détenus jusqu'à deux ans.

Genepi, en communiquant sur tous ces sujets, entend amorcer une remise en question nécessaire des institutions carcérales françaises.










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