L'oeuvre est due à la comédienne, chanteuse, danseuse Sophie Tellier transformée pour la circonstance en autrice très inspirée.
Après sa création au Festival Off d'Avignon "Chère insaisissable" a fait en 2024 les beaux soirs du u théâtre du Lucernaire à Montparnasse. Sophie Tellier nous livre là, dans la mise en scène élégante de Jean-Luc Revol, un texte brillant qui suit le parcours de cette femme exceptionnelle qui a vécu en toute liberté des épisodes hors du commun.
Elle était née Anne-Marie Olympe Chassaigne le 2 juillet 1869, à La Flèche dans la Sarthe. D'une mère d'origine espagnole et d'un père capitaine de lanciers. La famille habitait Lorient dans le Morbihan. A l’âge de neuf ans on la met au couvent de Sainte-Anne-d’Auray où elle reçoit une très bonne éducation.
Puis on lui trouve un mari, Armand Pourpe, enseigne de vaisseau âgé de vingt-quatre ans qu'elle épouse le 15 juillet 1886 à tout juste dix-sept ans. Le couple effectue un court voyage de noces à Paris, la jeune épousée fut enchantée par les divertissements qu'offrait la capitale. Le 18 mai 1887, elle donne naissance à un fils, Marc Marie Edmond Armand. La famille s'installe à Marseille. Armand Pourpe est souvent absent, Anne-Marie Olympe que le mariage a déçue, prend un amant, le mari les surprend et tire un coup de revolver sur sa femme. Remise, elle quitte le foyer conjugal et part pour Paris où elle obtient le divorce. Quant au petit Marc, il est confié à ses grands-parents paternels. En cette année 1889, sa mère a vingt ans et guère d'argent en poche, mais elle est bien décidée à réussir. Ce sera la voie de la galanterie. Elle en gravira les échelons jusqu'aux plus hauts et fera partie de celles qu'on nommait les grandes horizontales.
On ne l'imagine pas exerçant sous le nom de Pourpe ou Chassaigne, elle deviendra donc Liane de Pougy.
Après sa création au Festival Off d'Avignon "Chère insaisissable" a fait en 2024 les beaux soirs du u théâtre du Lucernaire à Montparnasse. Sophie Tellier nous livre là, dans la mise en scène élégante de Jean-Luc Revol, un texte brillant qui suit le parcours de cette femme exceptionnelle qui a vécu en toute liberté des épisodes hors du commun.
Elle était née Anne-Marie Olympe Chassaigne le 2 juillet 1869, à La Flèche dans la Sarthe. D'une mère d'origine espagnole et d'un père capitaine de lanciers. La famille habitait Lorient dans le Morbihan. A l’âge de neuf ans on la met au couvent de Sainte-Anne-d’Auray où elle reçoit une très bonne éducation.
Puis on lui trouve un mari, Armand Pourpe, enseigne de vaisseau âgé de vingt-quatre ans qu'elle épouse le 15 juillet 1886 à tout juste dix-sept ans. Le couple effectue un court voyage de noces à Paris, la jeune épousée fut enchantée par les divertissements qu'offrait la capitale. Le 18 mai 1887, elle donne naissance à un fils, Marc Marie Edmond Armand. La famille s'installe à Marseille. Armand Pourpe est souvent absent, Anne-Marie Olympe que le mariage a déçue, prend un amant, le mari les surprend et tire un coup de revolver sur sa femme. Remise, elle quitte le foyer conjugal et part pour Paris où elle obtient le divorce. Quant au petit Marc, il est confié à ses grands-parents paternels. En cette année 1889, sa mère a vingt ans et guère d'argent en poche, mais elle est bien décidée à réussir. Ce sera la voie de la galanterie. Elle en gravira les échelons jusqu'aux plus hauts et fera partie de celles qu'on nommait les grandes horizontales.
On ne l'imagine pas exerçant sous le nom de Pourpe ou Chassaigne, elle deviendra donc Liane de Pougy.
Une réussite extraordinaire
Edmond de Goncourt la considérait comme "la plus jolie femme de son siècle", elle a un teint magnifique, des dents superbes et de très bonnes manières, elle est donc toute prête à faire partie de ce qu'on appelait depuis la comédie d'Alexandre Dumas fils en 1855, le demi-monde. Elle reçoit quelques leçons de Valtesse de La Bigne, célèbre demi-mondaine avec qui d'ailleurs elle aura une liaison. Elle prend aussi des leçons auprès de madame Mariquita qui a formé des générations de danseuses et elle fréquente tous les lieux élégants où il faut être vu. La liste de ses admirateurs et amants célèbres et fortunés, industriels, hommes politiques ou aristocrates, est impressionnante. Elle croule sous les fourrures, les bijoux, et a plusieurs hôtels particuliers dans les quartiers les plus chics de Paris.
En 1894, elle fait la connaissance d'Henri Meilhac, auteur dramatique et surtout librettiste célèbre, il a écrit avec son collaborateur attitré Ludovic Halévy pour Bizet ou Offenbach entre autres. Le septuagénaire la fait engager aux Folies-Bergère mais on ne peut pas dire qu'elle avait un grand talent, on disait même qu'elle jouait "mieux couchée que debout". Sarah Bernhardt lui donne quelques conseils dont celui-ci "N’ouvre pas la bouche, contente-toi de te montrer, tu es suffisamment belle pour cela".
Cette opulence et cette réussie ne l'empêchent pas d'avoir quelques moments de dépression ni de tenter plusieurs fois le suicide par empoisonnement au laudanum, à doses minimes sans doute.
Elle défraye la chronique avec ses liaisons saphiques, notamment avec Natalie Clifford Barney, une jeune Américaine de vingt-trois ans qu’elle rencontre en 1899 et qui deviendra une célèbre femme de lettres et tiendra un salon fréquenté par tout ce qui comptait à Paris.
Liane de Pougy s'est elle-même essayée aux lettres et avec succès, elle a commis quelques romans comme "L'Insaisissable" ou, "Idylle saphique" où elle évoque sa liaison passionnée avec Natalie Clifford Barney . Elle dirige "L'Art d'être Jolie", éphémère publication hebdomadaire. "Mes cahiers Bleus", est une édition posthume de son journal, de même que "Dix ans de fête - Mémoires d'une demi-mondaine".
Elle a de nombreux amis et parmi eux Henri Bataille, Apollinaire, Léon Blum, Jean Cocteau, Colette, Max Jacob ou Marcel Proust, elle lui inspirera le personnage d'Odette de Crécy.
En 1908, elle rencontre un jeune prince roumain de quinze ans son cadet. Georges Ghika a vingt-quatre ans et il est éperdument amoureux. Ils se marient le 8 juin 1910, elle devient princesse et nièce de la reine Nathalie de Serbie. Ils voyagent en Algérie et à leur retour s'installent à Saint-Germain-en-Laye.
Quand la guerre éclate en juillet 1914 son fils Marc avec qui elle avait renoué, s’engage, c'est un pionnier de l'aviation. Le 2 décembre 1914, elle apprend sa mort dans la Somme et en est naturellement très éprouvée. Elle transforme son pavillon de Saint-Germain-en-Laye en infirmerie qui accueille les premiers blessés.
En 1894, elle fait la connaissance d'Henri Meilhac, auteur dramatique et surtout librettiste célèbre, il a écrit avec son collaborateur attitré Ludovic Halévy pour Bizet ou Offenbach entre autres. Le septuagénaire la fait engager aux Folies-Bergère mais on ne peut pas dire qu'elle avait un grand talent, on disait même qu'elle jouait "mieux couchée que debout". Sarah Bernhardt lui donne quelques conseils dont celui-ci "N’ouvre pas la bouche, contente-toi de te montrer, tu es suffisamment belle pour cela".
Cette opulence et cette réussie ne l'empêchent pas d'avoir quelques moments de dépression ni de tenter plusieurs fois le suicide par empoisonnement au laudanum, à doses minimes sans doute.
Elle défraye la chronique avec ses liaisons saphiques, notamment avec Natalie Clifford Barney, une jeune Américaine de vingt-trois ans qu’elle rencontre en 1899 et qui deviendra une célèbre femme de lettres et tiendra un salon fréquenté par tout ce qui comptait à Paris.
Liane de Pougy s'est elle-même essayée aux lettres et avec succès, elle a commis quelques romans comme "L'Insaisissable" ou, "Idylle saphique" où elle évoque sa liaison passionnée avec Natalie Clifford Barney . Elle dirige "L'Art d'être Jolie", éphémère publication hebdomadaire. "Mes cahiers Bleus", est une édition posthume de son journal, de même que "Dix ans de fête - Mémoires d'une demi-mondaine".
Elle a de nombreux amis et parmi eux Henri Bataille, Apollinaire, Léon Blum, Jean Cocteau, Colette, Max Jacob ou Marcel Proust, elle lui inspirera le personnage d'Odette de Crécy.
En 1908, elle rencontre un jeune prince roumain de quinze ans son cadet. Georges Ghika a vingt-quatre ans et il est éperdument amoureux. Ils se marient le 8 juin 1910, elle devient princesse et nièce de la reine Nathalie de Serbie. Ils voyagent en Algérie et à leur retour s'installent à Saint-Germain-en-Laye.
Quand la guerre éclate en juillet 1914 son fils Marc avec qui elle avait renoué, s’engage, c'est un pionnier de l'aviation. Le 2 décembre 1914, elle apprend sa mort dans la Somme et en est naturellement très éprouvée. Elle transforme son pavillon de Saint-Germain-en-Laye en infirmerie qui accueille les premiers blessés.
Une fin de vie édifiante
En 1926, son mari l’abandonne pour une jeune artiste, elle retrouve Natalie Barney, deux ans plus tard le prince roumain revient vers elle, mais Liane choisit la religion. En été 1928, elle avait découvert près de Grenoble, l’asile Sainte-Agnès dirigé par la Mère Marie-Xavier, qui s'occupe d'handicapées mentales. Liane se fait leur protectrice. Elle confiera à propos de cette institution "Cette œuvre est devenue ma raison de vivre. Ces malheureuses, les sœurs admirables, sont désormais toute ma famille". Elle lit chaque soir un chapitre de l’Imitation de Jésus-Christ. En août 1943, deux ans avant la mort de Georges, Liane entre sous le nom d’Anne-Marie-Madeleine de la Pénitence dans le Tiers-Ordre de Saint-Dominique, une fraternité laïque située près de Lausanne.
C’est dans sa chambre du Carlton de Lausanne transformée en cellule monacale qu’elle meurt le 26 décembre 1950, à l’âge de quatre-vingt-un ans. Selon sa volonté, elle sera enterrée dans le petit cimetière proche de l’asile de Sainte-Agnès.
C’est dans sa chambre du Carlton de Lausanne transformée en cellule monacale qu’elle meurt le 26 décembre 1950, à l’âge de quatre-vingt-un ans. Selon sa volonté, elle sera enterrée dans le petit cimetière proche de l’asile de Sainte-Agnès.











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