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DOSSIER: La déforestation sauvage aggrave le changement climatique -3-


Par Simon Yefou Rédigé le 20/05/2011 (dernière modification le 20/05/2011)

Le monde actuel est de plus en plus confronté aux phénomènes climatiques extrêmes provoqués non pas seulement par les multiples révolutions industrielles qui se sont succédé depuis le XVIIIe siècle, mais aussi et surtout par l'exploitation exagérées, accélérée et incontrôlée de la grande forêt dense équatoriale.


ARRETER L'EVOLUTION AVANT QU'ELLE DEVIENNE IRREVERSIBLE

La déforestation en action (c) David Maclennan
La déforestation en action (c) David Maclennan
Très tôt, les hommes ont pris conscience des effets néfastes de leurs activités sur l’environnement. Le premier sommet de la terre organisé par les Nations Unies a eu lieu à Stockholm en 1972, année où le club de Rome prévoyait dans le rapport intitulé "les limites de la croissance" un avenir catastrophique pour l’humanité si la dimension environnementale n’était pas prise en compte. Ce sommet fut suivi par celui de Rio de Janeiro 20 ans plus tard en 1992 et par celui de Johannesburg en 2002. Au cours de ce 3e sommet, le président français Jacques Chirac déclara "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. Concernant particulièrement le changement climatique, il y a eu en décembre 1997 la signature du protocole de Kyoto qui demandait aux pays industrialisés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5% d’ici à 2012 par rapport à leur niveau de 1990. Mais les lenteurs de la diplomatie climatique, la mauvaise volonté des Etats-Unis, plus grand pollueur du monde et la pression des lobbies pétroliers ont fait en sorte que c’est le 16 février 2005 que le protocole de Kyoto est entré en vigueur après 8 années de négociations. Comme il fallait s’y attendre, les Etats-Unis du président Georges W. Bush qui devaient réduire leurs émissions de gaz de 7% ont refusé de ratifier ce protocole. La solution adoptée par Barack Obama arrivé au pouvoir au début de l’année 2008 a été de se donner 3 ans pour doubler la production nationale américaine des énergies renouvelables. Par ailleurs, les conférences sur le changement climatique se sont succédé ces dernières années, les 2 dernières étant celle de Copenhague au Danemark et surtout de Cancun au Mexique qui a abouti à un accord dont on attend l’application.

Les autres solutions pour arrêter le réchauffement de la terre qui selon les experts pourrait devenir irréversible à partir d’un certain seuil consiste à encourager dans les zones tropicales l’aménagement des réserves forestières et le reboisement des zones affectées par la déforestation.
Paradoxalement, l’encouragement du reboisement va accélérer la déforestation car les exploitants forestiers vont couper les arbres existants afin de les remplacer par des espèces à croissance rapide comme les acacias et les eucalyptus réputés absorber beaucoup plus rapidement le carbone. Les Japonais ont même expérimenté les arbres génétiquement modifiés capables d’absorber beaucoup plus de carbone. Certains préconisent de mettre l’accent sur l’énergie nucléaire pour lutter contre le gaz à effet de serre. Depuis le début de l’année 2009, on parle de plus en plus aux Etats-Unis d’un "New Deal vert qui consisterait à mettre en œuvre une politique économique plus soucieuse de l’environnement impliquant ainsi une transition vers une économie indépendante des énergies fossiles. Mais on attend encore les effets concrets de cette politique. Certains ont fait des propositions curieuses consistant à recueillir le gaz carbonique dès la sortie des cheminées pour l’enfermer dans de vastes cavités souterraines ou à le stocker à 1500 ou 3000 mètres au fond des océans où il va s’étaler sous forme liquide sous la pression des eaux et rester de façon stable dans un périmètre donné. Au Brésil le président Luiz Inacio Lula da Silva a signé le 1er août 2008 un décret créant un fonds amazonien destiné à financer des mesures pour lutter contre la déforestation et promouvoir des activités forestières durables. Le 10 novembre 2001 un accord signé à Marrakech faisait injonction aux industries polluantes des pays développés de réduire leurs émissions de gaz nocifs ou de payer si elles ne tenaient pas compte de l’environnement d’où le développement du concept "Pollueur-payeur".

Dans la mesure où le bois représente pour certains pays une part importante de leurs recettes d’exportation, il a fallu trouver une solution pour la gestion rationnelle des ressources forestières et ceci face à la montée en puissance des mouvements écologistes et les appels au boycott des bois tropicaux. Un dialogue a fini par s’instaurer entre les ONG, les gouvernements, les exploitants forestiers et l’Organisation Africaine du Bois (OAB). Au Cameroun, la pression internationale a emmené le gouvernement camerounais à revoir la politique qui consistait à accélérer les coupes de bois pour vendre et avoir de l’argent frais. Le Japon a annoncé au début de l’année 2001son intention de réaliser d’ici à l’an 2040 une centrale solaire orbitale.
Mais face à de nombreux engagements non tenus, il est à craindre que si les apprentis-sorciers qui poussent au réchauffement climatique en doutant des prévisions des experts ne prennent pas conscience, la terre continuera de se chauffer inexorablement et l’homme qui compte parmi les derniers êtres vivants à être apparus sur la terre ne soit à l’origine de son départ précipité de cette terre et même du départ des autres êtres vivants qui ont pourtant existé plusieurs centaines de millions d’années avant lui.
la_deforestation_sauvage_aggrave_le_changement_climatique_1.mp3 Déforestation3.mp3  (2.76 Mo)









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