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F1 : Grand-Prix du Canada, Hamilton devant Button et Alonso.


Par Momoka Takeuchi Rédigé le 16/06/2010 (dernière modification le 16/06/2010)

Les Mac Laren reprennent le pouvoir aux Red Bull ; Alonso limite les dégâts chez Ferrari


Retour à Montreal.

MONTREAL, 13/06/2010.

Mark Webber ayant été rétrogradé de cinq places sur la grille en raison du changement de sa boîte de vitesse, la seconde Red Bull Renault, de Sebastian Vettel, se trouvait un peu esseulée lors du départ, aux côtés de la Mac Laren Mercedes de Lewis Hamilton, en pôle, et avec sur les épaules la Ferrari de Fernando Alonso et l'autre Mac Laren de Jenson Button.

Au départ, c'est Hamilton qui s'installe aux commandes, alors qu'Alonso essaye de prendre le meilleur sur Vettel, qui résiste et reste en seconde position.

Un peu plus loin derrière, et dans les premiers virages, Felipe Massa s'empêtre dans le peloton et sort Vitantonio Liuzzi, qui part en tête-à-queue. De nombreux pilotes font les frais du remue-ménage. Le Brésilien et l'Italien sont contraints de repartir en queue de peloton après passage aux stands pour réparations.

Au septième tour, Jenson Button, toujours excellent stratège, s'arrête pour monter un train de gommes dures, donnant le signal à de très nombreux changements de pneus de tous les pilotes tout le long de la course, les Bridgestone de tous types révélant des faiblesses sur cette piste alternant très longue ligne droite (mille mètres) et virages bosselés.

Très belle et musclée passe d'armes (passages dans le gazon pour les deux voitures et sortie au ras du mur) au 13ème tour, entre Michael Schumacher et Robert Kubica, le vétéran allemand ne laissant rien au solide Polonais de chez Renault.

Un autre Allemand se distingue : Vettel, après avoir imité Button et chaussé de nouvelles gommes se maintient dans le trio de tête avec Hamilton et Alonso, qui a été aux prises avec le jeune Sébastien Buemi (belle résistance du Suisse, avant qu'il ne rentre aux stands) ; si Sébastien continue sur ce rythme, les Français (les journalistes, exactement) vont se l'approprier comme étant un national ! (c'est une habitude...).

A mi-course, la course était encore ouverte entre les cinq premiers (Hamilton, Alonso, Button, Vettel et Webber, bien revenu), les écarts étant insignifiants. Cependant, Hamilton ne donnait aucun signe de faiblesse, gérant ses pneus au mieux.

Un peu derrière, Kubica est l'auteur d'une étrange et dangereuse entrée au stand, croisant littéralement la route d'Adrian Sutil en le doublant par la droite et qui, lui, était dans la trajectoire normale du virage à droite (l'entrée des stands est à l'entrée de ce virage, mais tout droit). Cette manœuvre est très surprenante de la part d'un pilote aussi maître de lui que Kubica, et était sous le couvert d'une enquête de la part du Collège des commissaires, présidé à Montréal par l'ancien double Champion du monde, Emerson Fittipaldi.

Au même endroit, un peu plus tard, Massa se distinguait encore en voulant immiscer sa Ferrari entre la Mercedes de Schumacher et le mur... à sa gauche, Felipe ayant voulu faire l'extérieur à son ami le Kaiser (qu'il percute), à un endroit où personne ne penserait à faire un extérieur (Schumi surveillait ses rétros pour une éventuelle attaque logique, à l'intérieur) !
Enquête là-aussi des commissaires, car à près de 300 km/h cette manœuvre, en cas de violent accrochage, aurait pu projeter une des monoplaces dans les airs jusqu'aux stands ou aux tribunes !

Finalement, et alors que Button, tout en finesse, prenait le meilleur sur Alonso, c'est un doublé Mac Laren qui passait la ligne d'arrivée.

Avec, à la clef, un superbe podium avec 3 Champions du monde sur les 3 premières marches : deux Anglais et un Espagnol, et 4 titres à eux trois. Et ça ne semble pas fini pour chacun...

APPRÉCIATIONS DIABLOTO.INFO

LEWIS HAMILTON
Le Britannique, avec son compatriote et équipier Jenson Button, se montre le plus assidu adversaire des Red Bull Renault. La pointe de vitesse des machines anglaises, sur la longue ligne droite de l'Île Notre-Dame, n'explique pas tout sur la déroute des monoplaces autrichiennes à Montréal : la solidité et la confiance en eux et entre eux des deux Champions du monde chez Mac Laren est un réel avantage, de même que le fait qu'ils peuvent s'appuyer sur une équipe ayant une immense expérience, dont celle de la gestion de titres mondiaux, et d'équipiers déjà Champions du monde ou en phase de le devenir (couples Lauda-Prost, Prost-Senna, Hakkinen-Coulthard ou encore Alonso-Hamilton). Si Lewis, qui a eu un petit passage à vide en début de saison et notamment face à la très rapide adaptation de Button en cette équipe, a retrouvé sa confiance, alors les autres doivent savoir qu'il sera un candidat très sérieux, voire le favori, pour le titre 2010.
Note : 9,5/10

JENSON BUTTON
L'équipier d'Hamilton, dans un style différent, gentleman et quasi discret mais hyper-efficace, peut être lui aussi un client redoutable pour le titre, d'autant que ses adversaires ont un peu tendance à l'oublier. Alonso s'en sera aperçu aujourd'hui, se faisant implacablement dépasser dans les derniers tours alors qu'il n'avait d'yeux, en ligne de mire, que pour Hamilton. Seule ses performances en qualifs diminuent sa prestation globale, une cinquième place de grille étant évidemment plus handicapante qu'une première ligne.
Note : 9/10

MARK WEBBER
Reculé de cinq place sur la grille, l'Australien finit la course à une honorable 5ème place, qui ne reflète pas complètement ses efforts, notamment une superbe attaque pour remonter vers les premières places. En outre, il est obligé de faire avec une écurie qui ne l'épargne pas psychologiquement, certains de ses membres ayant eu des propos peu amènes envers lui lors de l'épisode de l'accrochage des deux Red Bull en Turquie... dont le responsable était le chouchou de l'écurie, Vettel, qui aussi excellent soit-il a montré un visage que nous ne lui connaissions pas depuis que Webber a aligné les victoires.
Notre note est donc basée sur le travail de Webber, et tiens compte de la charge psychologique.
Note : 8/10

FERNANDO ALONSO
En se qualifiant en 4ème place, on comprenait que Fernando sauve les meubles de Ferrari, et ne pouvait certainement pas être soutenu par Massa. La monoplace italienne ne semble plus être "la meilleur voiture qu'il ait jamais eue", et d'ailleurs une profonde évolution de la F10 est attendue pour le prochain Grand-Prix, à Valencia. Dans ces conditions, cette troisième place est un beau succès, qui lui permet de rester parmi les favoris pour le titre.
Note : 8/10

NICO ROSBERG
Nico n'a plus la baraka comme en début de saison. La faute aux réglages "spécial Schumi" des Mercedes ? Toujours est-il que la machine allemande, surtout comparé avec ses "cousines" Mac Laren et même Force India, se montre pataude et consommatrice de gomme. Finir 6ème sur un circuit comme Montréal, ou de plus sa vitesse de pointe n'est pas la meilleure, aux mains d'un garçon comme Nico... témoigne bien de la grande valeur de celui-ci !
Note : 7,5/10

SEBASTIAN VETTEL
Le jeune Allemand semble avoir mesuré l'importance de son échec turc. Du coup, même s'il a mené quelques tours cette course, on a perçu une grande volonté de sa part d'être à tout prix... dans les points. Mission accomplie sans panache excessif : 4ème, et devant Webber ! On doit être content chez Red Bull.
Note : 7/10

MICHAEL SCHUMACHER
Ceux qui ne sont pas à sa place, mais surtout derrière un micro, ont beau jeu de critiquer. Pourtant, compte-tenu de son absence de trois ans et des capacités de sa voiture, le Kaiser ne démérite pas. Sans Massa, il pouvait espérer une honorable 8ème place, et on a pu apprécier son âpre passe d'arme avec le talentueux Kubica, dont la Renault est particulièrement agile et stable.
Note : 7/10

SÉBASTIEN BUEMI
Une belle passe d'arme avec Alonso en personne, une belle 8ème place à l'arrivée avec sa modeste Toro Rosso Ferrari : si ça continue, les Français, comme à leur habitude, vont déclarer le jeune Suisse citoyen de la République (et s'il stagnait, redeviendrait étranger, bien sûr...). Mais trève de plaisanterie : Sébastien est sur une phase ascendante, et est en train de prouver qu'il méritera bientôt un plus gros volant. Dommage pour Ferrari : ils ont reconduit le contrat de Massa pour encore 2 ans !
Note : 7/10

VITANTONIO LIUZZI
Comme pour Schumacher, l(Italien pouvait espérer beaucoup mieux au classement de ce Grand-Prix. Superbement qualifié en toisième ligne (6ème) sur sa modeste mais valeureuse Force India, il se retrouvait plaqué, dès les premiers virages, à l'extérieur par Massa qui voulait s'infiltrer dans un trou de souris parmi le peloton. Poussé en tête-à-queue, il était contraint à des réparations, repartant bon dernier. Ferraillant tout le long de la course tout en gérant les caprices pneumatiques , il remonte en 9ème place. Qui vaut au moins une bonne 5ème place.
Note : 7/10

ROBERT KUBICA
Robert place sa Renault en 7ème place. Un score de consolation pour l'équipe française qui n'a pu profiter cette fois du talent de Vitaly Petrov, qui a accumulé les imprévus en cette terre américaine où il espérait pourtant briller. Une autre fois ? Toujours est-il que Robert, comme d'habitude, a répondu présent ; mais nous a étonné par une bourde étonnante de sa part, lors d'une rentrée au stand peu orthodoxe et... dangereuse. Personne n'est parfait finalement, mais gageons que Robert ne reproduira pas cette erreur.
Note : 6,5/10

ADRIAN SUTIL
Pour une fois nettement dominé par son équipier, l'Allemand s'est toutefois bien débrouillé au volant de la modeste Force India. Une fois de plus. Et ce n'est pas les pilotes Williams ou Sauber, aux commandes de machines de marques plus huppées, qui diront, ou démontrerons, le contraire.
Note : 6/10

HEIKKI KOVALAINEN
Le Finlandais sue, comme son équipier Jarno Trulli, au volant de la Lotus Cosworth. Se battre à ce niveau, quand on a démontré un certain savoir faire dans de grandes équipes, est très dur... et admirable. Les efforts finiront par payer cependant, et déjà, les Lotus font déjà mieux que les deux autres nouvelles écuries à moteur Cosworth, Hispania et Virgin, qui font vraiment de la figuration. Au moins les Lotus finissent les course, et pas toujours dernières. Et cette fois, même, dans les roues d'une Ferrari !

FELIPE MASSA
Le Brésilien a fait une de ces courses dont, parfois, il a le secret : manque de maîtrise, énervement, bugs et erreurs de débutant. Devrait faire un stage chez Toro Rosso Ferrari pour réapprendre, dans des conditions peut-être moins pesantes, à se maîtriser et à maîtriser sa monture. Espérons charitablement que ce n'est qu'une mauvaise passe personnelle. Finit tout de même devant la débutante Lotus de Heikki Kovalainen, en 15ème place... Raikkonen, reviens !
Note : 1/10



GRAND-PRIX DU CANADA 2010, MONTRÉAL

CLASSEMENT DE LA COURSE

1. Lewis Hamilton GB McLaren-Mercedes en 1h33:53.456
2. Jenson Button GB McLaren-Mercedes + 2.254
3. Fernando Alonso E Ferrari + 9.214
4. Sebastian Vettel D Red Bull-Renault + 37.817
5. Mark Webber AUS Red Bull-Renault + 39.291
6. Nico Rosberg D Mercedes + 56.084
7. Robert Kubica PL Renault + 57.300
8. Sébastien Buemi CH Toro Rosso-Ferrari + 1 lap
9. Vitantonio Liuzzi I Force India-Mercedes + 1 lap
10. Adrian Sutil D Force India-Mercedes + 1 lap
11. Michael Schumacher D Mercedes + 1 lap
12. Jaime Alguersuari E Toro Rosso-Ferrari + 1 lap
13. Nico Hülkenberg D Williams-Cosworth + 1 lap
14. Rubbens Barrichello BR Williams-Cosworth + 1 lap
15. Felipe Massa BR Ferrari + 1 lap
16. Heikki Kovalainen SF Lotus-Cosworth + 2 laps
17. Vitaly Petrov RU Renault + 2 laps
18. Karun Chandhok IND Hispania-Cosworth + 4 laps
19. Lucas Di Grassi BR Virgin-Cosworth + 5 laps

Non classés :

Timo Glock D Virgin-Cosworth 50
Jarno Trulli I Lotus-Cosworth 43
Pedro De la Rosa E Sauber-Ferrari 31
Bruno Senna BR Hispania-Cosworth 14
Kamui Kobayashi J Sauber-Ferrari 2


CLASSEMENT AU CHAMPIONNAT PILOTES

1 HAMILTON Lewis GB Mac Laren Mercedes 109 points
2 BUTTON Jenson GB Mac Laren Mercedes 106
3 WEBBER Mark AUS Red Bull Renault 103
4 ALONSO Fernando E Ferrari 94
5 VETTEL Sebastian D Red Bull Renault 90
6 ROSBERG Nico D Mercedes 74
7 KUBICA Robert PL Renault 73
8 MASSA Felipe BR Ferrari 67
9 SCHUMACHER Michael D Mercedes 34
10 SUTIL Adrian D Force India Mercedes 23
11 LIUZZI Vitantonio I Force India Mercedes 12
12 BARRICHELLO Rubens BR Williams Cosworth 7
13 PETROV Vitaly RU Renault 6
14 BUEMI Sébastien CH Toro Rosso Ferrari 5
15 ALGUERSUARI Jaime E Toro Rosso Ferrari 3
16 HÜLKENBERG Nico D Williams Cosworth 1
17 KOBAYASHI Kamui J Sauber Ferrari 1


CLASSEMENT AU CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR


1 MAC LAREN MERCEDES GB 215 points
2 RED BULL RENAULT A 193
3 FERRARI I 161
4 MERCEDES D 108
5 RENAULT F 79
6 FORCE INDIA MERCEDES IND 35
7 WILLIAMS COSWORTH GB 8
8 TORO ROSSO FERRARI I 8
9 SAUBER FERRARI CH 1








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