
Il avait été publié le 26 octobre 2023 en Espagne chez Alfaguara et dans les pays hispanophones sous le titre "Le dedico mi silencio". Mario Vargas Llosa précisait à cette occasion "Je crois que j'en ai fini avec la littérature. Maintenant, je veux écrire un dernier essai sur Sartre, mon professeur quand j'étais jeune. Et ce sera la dernière chose que j'écrirai". Cela ne sera donc pas puisqu'il est mort à Lima le 13 avril dernier à 89 ans. Le roman est dédié à Patricia, celle qui fut sa femme durant cinq décennies et dont il s'est séparé en 2015.
Mario Vargas Llosa était le dernier de cet ensemble d'écrivains célèbres appartenant à ce que l’on appelait à Paris dans les années 1960 le "boom latino-américain", le Colombien Gabriel García Márquez, le Mexicain Carlos Fuentes, l’Argentin Julio Cortázar ou le Cubain Alejo Carpentier entre autres. Auteur d’une centaine d’ouvrages, il a été couvert d’honneurs. On peut citer notamment l’Académie péruvienne en 1975, en 1994 l’Académie royale espagnole, la même année le prix Miguel de Cervantes, l’équivalent espagnol du Goncourt. Il est titulaire d’une quarantaine de doctorats honoris causa dans le monde entier. En octobre 2010, il reçoit le prix Nobel de littérature. L'année suivante, il est même devenu “Marquis de Vargas Llosa” grâce au roi Juan Carlos Ier. En 2016, il est entré dans la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade et en 1921 ce fut l’élection à l’Académie française.
Pour l’illustre écrivain hispano-péruvien "Je vous dédie mon silence" marque le retour au roman après "Tiempos recios", "Temps sauvages" en 2019 où il était question du Guatemala des années 1950. Si l’on excepte aussi "Los vientos" "Les vents", sorte de conte dystopique paru en 2023. Mais c'est également un retour à Lima qu'il fait revivre dans les années 1990 quand le pays était ravagé par la violence du Sendero Luminoso, le sentier lumineux.
Mario Vargas Llosa qui aimait les musiques traditionnelles du Pérou raconte dans son dernier roman l’histoire de la valse péruvienne ainsi que celle d'autres formes musicales du pays.
Le musicologue Toño Azpilcueta partage son temps entre le collège où il travaille, sa famille et surtout sa passion pour la musique. Lors d’une soirée où il a été invité, il rencontre un jeune guitariste talentueux qui va bouleverser sa vie, Lalo Molfino. Jamais personne n’avait exprimé avec autant de finesse et de justesse toutes les nuances de l’âme péruvienne. Molfino meurt et Toño, se jette dans une enquête passionnée qui le conduit aux quatre coins du pays, à la recherche des origines du guitariste, de sa famille et de ses amours. Il écrit également un ouvrage traitant de l’histoire de la musique créole. Alternent le récit des enquêtes du musicologue et les extraits du livre qu’il est en train d’écrire. Vargas Llosa y ajoute quelques clins d'oeil à certaines de ses oeuvres antérieures et parle de la huachafería, ce mot péruvien si difficilement traduisible qui décrit une sorte de kitsch raffiné mâtiné d'une dose de snobisme.
On conclut que la musique pourrait rappeler à tous les Péruviens qu’elle les unit quelles que soient leurs différences.
Rappelons que "La foule", certainement l'une des chansons les plus connues d'Édith Piaf n’est que la version française d'une valse péruvienne composée à Lima dans les années trente sous le titre de "Que nadie sepa mi sufrir", Que personne ne connaisse ma douleur....
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Mario Vargas Llosa était le dernier de cet ensemble d'écrivains célèbres appartenant à ce que l’on appelait à Paris dans les années 1960 le "boom latino-américain", le Colombien Gabriel García Márquez, le Mexicain Carlos Fuentes, l’Argentin Julio Cortázar ou le Cubain Alejo Carpentier entre autres. Auteur d’une centaine d’ouvrages, il a été couvert d’honneurs. On peut citer notamment l’Académie péruvienne en 1975, en 1994 l’Académie royale espagnole, la même année le prix Miguel de Cervantes, l’équivalent espagnol du Goncourt. Il est titulaire d’une quarantaine de doctorats honoris causa dans le monde entier. En octobre 2010, il reçoit le prix Nobel de littérature. L'année suivante, il est même devenu “Marquis de Vargas Llosa” grâce au roi Juan Carlos Ier. En 2016, il est entré dans la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade et en 1921 ce fut l’élection à l’Académie française.
Pour l’illustre écrivain hispano-péruvien "Je vous dédie mon silence" marque le retour au roman après "Tiempos recios", "Temps sauvages" en 2019 où il était question du Guatemala des années 1950. Si l’on excepte aussi "Los vientos" "Les vents", sorte de conte dystopique paru en 2023. Mais c'est également un retour à Lima qu'il fait revivre dans les années 1990 quand le pays était ravagé par la violence du Sendero Luminoso, le sentier lumineux.
Mario Vargas Llosa qui aimait les musiques traditionnelles du Pérou raconte dans son dernier roman l’histoire de la valse péruvienne ainsi que celle d'autres formes musicales du pays.
Le musicologue Toño Azpilcueta partage son temps entre le collège où il travaille, sa famille et surtout sa passion pour la musique. Lors d’une soirée où il a été invité, il rencontre un jeune guitariste talentueux qui va bouleverser sa vie, Lalo Molfino. Jamais personne n’avait exprimé avec autant de finesse et de justesse toutes les nuances de l’âme péruvienne. Molfino meurt et Toño, se jette dans une enquête passionnée qui le conduit aux quatre coins du pays, à la recherche des origines du guitariste, de sa famille et de ses amours. Il écrit également un ouvrage traitant de l’histoire de la musique créole. Alternent le récit des enquêtes du musicologue et les extraits du livre qu’il est en train d’écrire. Vargas Llosa y ajoute quelques clins d'oeil à certaines de ses oeuvres antérieures et parle de la huachafería, ce mot péruvien si difficilement traduisible qui décrit une sorte de kitsch raffiné mâtiné d'une dose de snobisme.
On conclut que la musique pourrait rappeler à tous les Péruviens qu’elle les unit quelles que soient leurs différences.
Rappelons que "La foule", certainement l'une des chansons les plus connues d'Édith Piaf n’est que la version française d'une valse péruvienne composée à Lima dans les années trente sous le titre de "Que nadie sepa mi sufrir", Que personne ne connaisse ma douleur....
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