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L'actualité des droits humains et de leurs violations

Communication de notre partenaire


Par J.N.B.L. Rédigé le 14/03/2011 (dernière modification le 14/03/2011)

On notera la frilosité de l’Union européenne sur les droits humains, on notera aussi que l’accès aux droits humains des populations révoltées contre leurs dictatures reste encore incertain


Japon: Amnesty International et l’ADPAN demandent un sursis à l’exécution d’un prisonnier japonais condamné à mort il y a 43 ans et son transfert hors du quartier des condamnés à mort

Amnesty International et le Réseau asiatique contre la peine de mort (ADPAN) appellent le ministre de la Justice à surseoir à l’exécution de Hakamada Iwao* en vertu de l’article 479 du Code de procédure pénale et à le faire transférer hors du quartier des condamnés à mort. L’article 479 prévoit la possibilité d’accorder à une personne un sursis à exécution dans le cas où cette personne est atteinte d’une pathologie mentale.

Hakamada Iwao, qui a fêté son 75ème anniversaire le 10 mars, est dans le quartier des condamnés à mort depuis 1968. Il a été reconnu coupable, à l’issue d’un procès inéquitable, du meurtre du directeur général de l’usine dans laquelle il travaillait ainsi que de l ‘épouse de celui-ci et de leurs deux enfants.

* Iwao Hakamada est né en 1936. Boxeur raté, il trouve un emploi dans une fabrique de miso. Dans la nuit du 30 juin 1966, la fabrique de miso est incendiée et on retrouve les cadavres poignardés du patron et de sa famille. Iwao est accusé, mais il continue de clamer son innocence. Le juge va remettre en doute son témoignage d’Hakamada, subissant des pressions policières.
La bouleversante histoire d’un prisonnier enfermé dans le couloir de la mort depuis plus de 40 ans et de celle d’un juge qui toute sa vie a dénoncé les conditions d’un procès injuste, a été transporté sur les écrans sous le titre "Box - The Hakamada Case".

Europe: L’Union européenne ne doit pas négocier avec les régimes despotiques

Un mois après la démission forcée d’Hosni Moubarak, Amnesty International exhorte l’Union européenne (UE) à revoir de fond en comble sa stratégie dans le sud de la Méditerranée, et à réagir promptement à la crise humanitaire et des droits humains qui se développe en Libye.

"L’absence de crédibilité de l’UE auprès de la population nord-africaine résulte de son empressement à soutenir des gouvernements répressifs sans mandat démocratique en Égypte, en Tunisie, en Libye et ailleurs, a déclaré Nicolas Beger, directeur du bureau européen d’Amnesty International. La notion dépassée selon laquelle l’UE peut amener la "stabilité" dans la région sans répondre aux besoins et aspirations du peuple a été bousculée par les événements récents. L’UE doit de toute urgence reconnaître ses erreurs politiques passées."

Dans une lettre adressée au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, Amnesty International a mis l’accent sur l’importance de placer les droits humains au cœur des relations qu’entretient l’UE avec l’ensemble des pays de la région, en fixant des critères clairs en matière de droits humains, notamment en ce qui concerne la pleine réalisation des droits économiques, sociaux et culturels.

Des modifications proposées risquent d’altérer un nouveau traité européen sur la violence à l’égard des femmes


Amnesty International est profondément inquiète à la suite des tentatives de dernière minute visant à réduire à néant des dispositions essentielles du projet de Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Ces tentatives sont d’autant plus choquantes que les propositions qui ont été soumises arrivent très peu de temps avant l’adoption définitive du traité, et après deux années de négociation détaillée.

À l’occasion de la Journée internationale de la femme 2011, Amnesty International a appelé tous les États du Conseil de l’Europe à s’opposer à toutes les modifications qui altéreraient ce traité et à prendre des mesures pour l’adopter rapidement.

Egypte: violente évacuation des manifestants de la place Tahrir

Amnesty International condamnes les actions brutales de l’armée égyptienne visant à évacuer la place Tahrir au Caire, les soldats ayant roué de coups des manifestants et procédé à un très grand nombre d’interpellations.

"Il est totalement inacceptable que l’armée participe à la dispersion violente de manifestations pacifiques", a indiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International. Le Conseil suprême des forces armées a le devoir de faire respecter le droit de manifester pacifiquement.

"Des témoins nous ont raconté que l’armée avait laissé des malfrats armés de bâtons et de sabres attaquer les manifestants ; cette pratique était déjà en usage sous le régime du président déchu Hosni Moubarak. Il semble que les forces armées se contentent simplement de recourir aux mêmes tactiques de répression."

Soudan: La répression contre des manifestants pacifiques se poursuit

Des policiers et des membres du Service national de la sûreté et du renseignement auraient passé à tabac des personnes qui manifestaient sur la place Abu Jenzir pour réclamer le départ du président Omar el Béchir, au pouvoir depuis 21 ans.

Parmi les personnes interpellées figurent des défenseurs des droits humains, des personnalités politiques et des journalistes de premier plan. Certaines d’entre elles ont été arrêtées à leur domicile par le Service national de la sûreté et du renseignement

Cette manifestation était l’une de celles organisées en ce moment par des groupes de jeunes et des partis de l’opposition, qui s'inspirent des mouvements anti-gouvernementaux d’Afrique du Nord.

Iran: La Journée internationale de la femme entachée par la détention continue de dizaines de femmes

Amnesty International a appelé le 8 mars les autorités iraniennes à libérer immédiatement toutes les femmes détenues arbitrairement en Iran, notamment les militantes politiques, défenseures des droits humains et membres des minorités ethniques et religieuses.

Soulignant l’exemple de neuf femmes prisonnières d’opinion dont les noms ont été soumis à la Commission des Nations unies sur le statut des femmes en août 2010 dans le cadre de la procédure de communication et dont un document d’une dizaine de pages, rendu public le 8 mars, évoque le parcours, l’organisation déplore le fait qu’en dépit des appels lancés pour demander leur libération ou pour que les charges retenues contre elles soient abandonnées, Hengameh Shahidi, Shiva Nazar Ahari, Alieh Aghdam-Doust, Ronak Safazadeh, Zeynab Beyezidi, Mahboubeh Karami, Behareh Hedayat, Masoumeh Karabi et Rozita Vaseghi sont toutes emprisonnées ou passibles d’un emprisonnement imminent.

Irak: Les allégations de torture de militants font craindre que des manifestants en détention ne subissent le mène sort

Des manifestants récemment libérés ont confié à Amnesty International qu’ils avaient été torturés en détention. À la suite de ces déclarations, l’organisation craint que des militants anti-gouvernementaux disparus depuis leur arrestation à Bagdad le 7 mars ne subissent le même sort.

Au moins dix personnes ont été arrêtées lundi 7 mars alors qu’elles rentraient chez elles après avoir participé, à Bagdad, à une manifestation contre le chômage, la corruption au sein du gouvernement et la mauvaise qualité des services sociaux.

Ces interpellations ont eu lieu au moment où d’autres manifestants, qui avaient été arrêtés en février, déclaraient à Amnesty International qu’ils avaient été torturés durant leur détention.

Nicaragua: Journée internationale de la femme, éliminer les viols

Amnesty International apporte son appui aux femmes et aux jeunes filles du Nicaragua à l’occasion de la Journée internationale de la femme. L’organisation soutient le mouvement des femmes qui réclament que soit mis un terme aux violences sexuelles dont sont victimes les femmes, les jeunes filles et les fillettes. Ensemble, nous demandons aux autorités nicaraguayennes d’éliminer le viol et les autres violences sexuelles généralisées.

Selon les statistiques de la police, entre 1998 et 2008, plus de 14.000 cas ont été signalés. Les deux tiers des victimes avaient moins de 17 ans.

Les recherches menées par Amnesty International ont montré que tout ce que demandent les jeunes victimes de viol et d’autres agressions sexuelles, c’est que leur droit de ne pas subir de violence sexuelle soit protégé par le gouvernement nicaraguayen et qu’elles soient soutenues afin de pouvoir surmonter le traumatisme physique et psychologique causé par ces actes de violence. Le Nicaragua est tenu de le faire en vertu du droit national et international.

Grèce: Droits fondamentaux des migrants

Dans le cadre du débat sur le droit des travailleurs migrants, Amnesty International rappelle aux autorités grecques leur obligation concernant les droits fondamentaux des migrants et leur demande de veiller à ce que la procédure grecque de délivrance des permis de séjour et permis de travail soit conforme aux normes du droit international relatif aux droits humains.

Tous les migrants, quel que soit leur statut, ont des droits qui doivent être respectés. Les normes minimales que les États doivent garantir englobent la protection contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants, la protection contre l’esclavage et le travail forcé, le respect du droit d’asile et du principe de non refoulement, le droit à un salaire décent et à des conditions de travail raisonnables, l’accès à la justice pour défendre ses droits et le droit à l’éducation de chaque enfant.

Les États devraient disposer d’un mécanisme permanent chargé d’examiner les demandes individuellement et sur la base de leurs mérites. Lors de l’examen des demandes, le droit des migrants à une vie privée et une vie de famille devrait être pris en considération en priorité, en relation avec la durée de leur séjour en Grèce. En particulier, la nécessité d’un regroupement familial devrait être un facteur central lors de l’examen de demandes de parents en situation irrégulière.

Tchad: Rapport sur les enfants soldats

"Dans l’est du Tchad, les forces armées et les groupes d’opposition armés utilisent toujours des enfants. Face à la menace d’un conflit armé et au climat de violence généralisée dans la région, les enfants, surtout les garçons, continuent d’être incités à rejoindre ces forces et ces groupes. Le manque de programmes de démobilisation pour les nombreux enfants associés aux forces et groupes armés, ou leur inefficacité, expose ces enfants à un nouvel enrôlement, même après leur retour chez eux. Dans leurs villages, les écoles et les perspectives d’emploi sont trop peu nombreuses pour leur offrir d’autres possibilités. Les jeunes qui sont déplacés à l’intérieur du Tchad ou les réfugiés qui ont fui la région voisine du Darfour sont particulièrement vulnérables. De part et d’autre de la frontière avec le Soudan, les droits des enfants sont bafoués en toute impunité.

Toutes les parties impliquées dans le conflit dans l’est du Tchad enrôlent et utilisent des enfants : l’armée nationale tchadienne (ANT) et les groupes d’opposition armés tchadiens et soudanais. Des chefs locaux appartenant à divers groupes ethniques emploient des enfants pour participer aux violents conflits et aux troubles intercommunautaires. Le gouvernement tchadien a dit qu’il n’avait pas pour politique d’enrôler des enfants, mais a reconnu que l’armée comptait des enfants dans ses rangs. Jusqu’aux démarches visant à la normalisation des relations début 2010, les gouvernements tchadien et soudanais soutenaient tous deux activement des groupes armés s’opposant les uns aux autres, en dépit des preuves indiquant que ces groupes, en particulier le Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE), groupe armé soudanais, recrutaient activement des enfants. Souvent, dans les camps de réfugiés et de personnes déplacées situés dans l’est du Tchad, des enfants disparaissent et sont retrouvés par la suite dans les rangs de groupes armés. En 2010, le MJE a continué de mener des campagnes de recrutement de combattants dans ces camps.

Des milliers d’enfants auraient été intégrés dans les forces combattantes. Selon les chiffres présentés par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 2007, entre 7.000 et 10.000 enfants pourraient avoir été utilisés en tant que combattants ou associés à des groupes d’opposition armés tchadiens ou soudanais ou à l’armée tchadienne3. Certains ont été enlevés et recrutés de force, d’autres se sont enrôlés pour venger la mort de membres de leur famille ou le pillage du bétail, ou plus simplement pour échapper à la pauvreté et à l’absence de perspectives en matière d’éducation ou d’emploi. En décembre 2010, seules quelque 850 anciennes recrues avaient reçu une aide à la réadaptation de la part du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Plusieurs milliers d’enfants pris dans les rets du conflit, notamment ceux qui se trouvent dans des camps de réfugiés ou de personnes déplacées à l’intérieur du pays, restent des proies faciles pour les recruteurs à la recherche de combattants, entre autres."








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