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La vitamine D

Communication de notre partenaire WIM*


Par Dr Vincent Renaud / WIM Rédigé le 17/05/2016 (dernière modification le 17/05/2016)

La vitamine D - que l'on trouve dans l'alimentation - intervient dans de nombreux processus, notamment dans l'absorption du calcium et du phosphore par les intestins mais son rôle va largement au-delà de l'équilibre de fonctionnement (homéostasie) du calcium et de la santé osseuse et elle pourrait avoir un effet bénéfique dans de nombreuses maladies.


Qu'est-ce que la vitamine D?

Image du domaine public
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vitamine_d.mp3 Vitamine D.mp3  (146.57 Ko)

En France, selon l’Étude Nationale Nutrition Santé ENNS 2006-2007, 80% des adultes présentent tout au long de l’année une insuffisance en vitamine D, 42,5% un déficit modéré à sévère et 4,8% un déficit sévère. Devant ces chiffres, on peut parler de véritable épidémie d’insuffisance en vitamine D. Cette épidémie est mondiale et toucherait 50% de la population.
On doit donc s’en inquiéter, car aujourd’hui nous connaissons beaucoup mieux le rôle de la vitamine D dans le maintien d’une santé optimale.

A la différence des macronutriments, les vitamines - dont le corps a besoin en petite ou très petite quantité - n’ont aucune valeur énergétique mais elles exercent des fonctions essentielles dans l'organisme. La vitamine D est actuellement considérée comme une véritable hormone qui agit par l'intermédiaire d'un récepteur (Vitamin D Receptor) qui est retrouvé dans plus de 30 types de cellules (os, peau, cerveau, cellules de l'intestin...).
Elle est à 80% synthétisée dans l’organisme. Ceci sous l’action des ultraviolets B du soleil, au niveau de la peau, à partir du cholestérol, transformé ensuite en vitamine D3 à 20% apportée par l’alimentation sous 2 formes: végétale (c'est la vitamine D2 qui est peu active) ou animale (c'est la vitamine D3 qui est, elle, 4 fois plus active que la D2).


Rôles de la vitamine D

La vitamine D intervient dans le métabolisme phosphocalcique et santé osseuse, elle augmente l’absorption intestinale du calcium et du phosphore. Elle est nécessaire à plusieurs actions physiologiques et à la robustesse du squelette humain. Elle intervient dans la maturation des cellules nourricières de l’os (ostéoblastes), la synthèse du collagène et de l’ostéocalcine, la résorption de l’os ancien (ostéoclastes), la synthèse de la parathormone. Elle fixe le calcium sur l'os à dose physiologique alors qu'elle le libère à trop forte dose.

Une quantité suffisante de vitamine D est particulièrement nécessaire durant la petite enfance afin d'éviter le rachitisme. Une quantité suffisante est également nécessaire chez l'adulte afin d'éviter la décalcification osseuse (ostéomalacie) maladie fréquente et insuffisamment dépistée en Europe. Elle diminue aussi le risque d'ostéoporose.
La vitamine D améliore la contractilité et le tonus musculaire, permet de stimuler les défenses immunitaires, et joue aussi un rôle clé dans la prise en charge des maladies auto-immunes.

Prévention cardiovasculaire
La carence en vitamine D augmente la pression artérielle et augmente le risque et la mortalité par accident cardiovasculaire. La supplémentation en vitamine D améliore l'action de pompage du cœur des patients déficients. Certains malades cardiaques pourraient éviter l'implantation d'un défibrillateur par prise de vitamine D.

Régulation du métabolisme du glucose
Une carence en vitamine D augmenterait le risque de diabète et d’obésité en altérant la sécrétion d'insuline.

Cancérologie
Une aide à la prévention du cancer est probable, notamment du sein, du colon et de la prostate. Il existe une association entre des niveaux élevés de vitamine D et un risque de cancer réduit, jusqu’à 60%. Des niveaux élevés de vitamine D ont déjà été associés à une moindre agressivité de certaines tumeurs.

Rôles dans la santé cérébrale (dépression, autisme, Parkinson et schizophrénie)
Les besoins quotidiens sont évalués à 75 UI de vitamine D3 par kilo de poids corporel, soit 4.500 UI pour une personne de 60 kg. Ces besoins ne dépassent pas 10.000 UI par jour chez l’homme. Il semblerait que l’exposition totale du corps, au soleil, en été, en début d’après-midi (entre 12h00 et 14h00) permettrait de synthétiser entre 10.000 et 20.000 UI de vitamine D3 en 30 minutes. Ces valeurs sont très individuelles selon le degré de pigmentation de la peau. En effet, une personne bronzée ou de couleur noire aura besoin de s’exposer plus longtemps qu’une personne de couleur claire pour produire la même quantité de vitamine D3.
Les personnes à risque sont celles vivant en ville ou dans une région qui connaît une pollution atmosphérique importante; qui portent des vêtements couvrants; utilisant l’été des crèmes anti-UV (une crème protectrice > 15 baisse de 93 % le nombre de photons UVB pénétrant la peau); à la peau pigmentée; s’exposant peu au soleil ou ne pouvant le faire en raison de maladies de peau (vitiligo, etc.); les personnes âgées en général et celles vivant en institution en particulier; les nourrissons, et notamment ceux nourris au sein, si la mère ne prend pas un supplément approprié; les femmes enceintes; les personnes souffrant de troubles de l’absorption digestive; les obèses qui semblent avoir des besoins multipliés par deux ou trois; ceux ayant subi une intervention de l’estomac pour maigrir (By-pass); ainsi que ceux qui mangent peu de poisson gras (moins d’une fois par semaine).

La vitamine D se dose dans le sang, et il suffit de demander cet examen simple à son médecin. Les valeurs usuelles se situent entre 30 et 70 ng/ml mais la valeur de cet examen est discutée. Il n’est cependant pas obligatoire de faire une prise de sang pour prendre de la vitamine D. En effet, chez les personnes âgées, les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants, la supplémentation doit être systématique, surtout entre octobre et avril où l’exposition au soleil est moindre.
La vitamine D3 est la meilleure source alimentaire, et on la trouve essentiellement dans les poissons gras (morue, flétan, maquereau, sardines...). La supplémentation existe sous forme de compléments alimentaires, de concentré d'huile de foie de poisson, de produits à partir de laine de mouton ou sous forme végétale à partir de levure. Elle est souvent proposée sous forme d’ampoules à prendre tous les mois, mais la prise quotidienne sous forme de gouttes, semble être la meilleure prévention d’un déficit. La prise devra se faire en milieu de repas.

Chaque personne a une alimentation et une exposition au soleil particulières. Cependant, il est recommandé un seuil de 40ng/l, afin de diminuer le risque de cancer. Globalement, l'amélioration du statut en vitamine D doit être considérée comme un facteur de prévention-clé.

Dr Vincent Renaud
Médecin nutritionniste
Phytothérapie et médecine anti-âge
Cagnes-sur-mer
* wim.mc









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