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Loi anti-rave: pourquoi partage-t-elle les Français ?


Par Louise Guthauser Rédigé le 27/12/2019 (dernière modification le 23/12/2019)

Le 22 octobre dernier, le Sénat adopte une loi anti-rave dans le but de réguler les free-parties et événements festifs en France. Les organisateurs de soirées risqueraient une des sanctions dans le cas où un rassemblement ne serait pas accepté au préalable par le maire de la commune. La proposition de loi doit cependant présentée à l’Assemblée avant d’être acceptée.


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C’est Pascale Bories, sénatrice du Gard et membre des Républicains qui est à l’origine de la proposition de loi anti-rave. Son but est d’éviter les nuisances sonores, garantir la sécurité des publics et limiter l’impact sur les écosystèmes en régulant et contrôlant les free-party. Tout événement public ou privé regroupant plus de 500 personnes sera contraint d’être déclaré auprès du maire au risque d’une amende de 3750 euros, de 400 heures de travaux généraux, d'une à garde-à-vue, une perquisition, un interrogatoire ou une saisie de matériel. En renforçant les sanctions des organisateurs de soirées non déclarées un mois à l’avance, Pascale Bories espère une atténuation du nombre de rave et free-party en France.

 

En revanche, tous les partis ne sont pas du même avis. Alors que les partis de droite sont majoritairement d’accord avec la proposition de loi, ceux de gauche ne pensent pas que ce changement permettrait une résolution des problèmes engendrés par les raves. Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l'Intérieur est de l’avis contraire. Pour lui, les organisateur risqueraient “d’adopter directement la clandestinité et ce serait donner plus de pouvoir au maire, un effet pervers sur les communes” et donc moins de liberté aux citoyens. Sa solution au problème serait un encadrement des free-party qu’elles soient déclarées ou non par les préfets et les forces de l’ordre.

 

Une fois la loi passée au sénat, le public ne fait pas l’unanimité et on remarque certains rappels au gouvernement de Thatcher en 1994 qui interdisait tout rassemblement festif au Royaume-Uni, ce qui n’a pourtant pas complètement ralentit les raves. De plus, de nombreuses associations comme Freeform expriment leur mécontentement par des communiqués vis-à-vis de ces restrictions démesurées. Celles-ci “visant les fêtes techno” sont trop générales et empêchent finalement toute rave sans accord du maire mais également tout événement quelconque de plus de 500 personnes comme “une boom, un anniversaire ou un concert privé dans votre jardin”. Ils appuient donc sur la cible précisée subtilement par la proposition de loi mais trop vague et générale pour stopper un type d'évènement festif comme les raves, indissociables et considérées également comme une manifestation culturelle ordinaire.

 

Tous les ans 4000 free sont recensées dont plus de 80% ne réunissent pas plus de 500 personnes, cette loi serait-elle donc réellement utile et applicable dû au caractère culturel des raves qui les rend indissociables d’autres événements festifs musicaux ?

 








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