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Survivant de l'enfer de la drogue, le témoignage édifiant du rappeur canadien Mickael


Par Rédigé le 13/01/2022 (dernière modification le 09/06/2023)

L’insouciance de l’adolescence, le rappeur Michaël Vincent ne l’a pas vécu. Livré à lui-même dans les rues de Montréal à 11 ans, il devient toxico et dealer. En France pour promouvoir son nouvel album, il confie sur IRM.RADIO, la guerre qu’il s’est livré à lui-même pour sortir de l'enfer des drogues et du milieu.


A l’âge de 11 ans, les gangs sont devenus sa famille, dealer son gagne-pain, le milieu sa réalité. Cocaïne, héroïne, crack, à 14 ans seulement, il consommait toutes les drogues. J’étais devenu mon meilleur client, confie sans filtre Mickael Vincent alias MCV dans Pimp my Life. En détaillant son quotidien de délinquant, il prévient les jeunes auditeurs d'RM.RADIO que cette vie de caïd n’a rien de fascinant. Il le martèle : personne n'en sort indemne ou vivant !

MCV gagnait jusqu’à 150 000 dollars par an ! Il faut relativiser insiste-t-il. Nous vivions sept jours sur sept dans des hôtels de luxe, l’argent filait vite et nos vies étaient constamment menacées. Poignardé seize fois, battu, kidnappé, des scènes violentes qu’il décrit la gorge étranglée d’effroi.

Son ami assassiné sous ses yeux

Les années passent et la vie d’outsider n’épargne pas l’adolescent. J’ai vu des gens se faire planter ou tirer dessus, j’étais en état de choc. Traumatisé, en proie aux crises psychotiques et devenu paranoïaque, il plonge dans l’abîme des stupéfiants. Il n’est plus que l’ombre de lui-même.
Surprenant ! Lorsque son compagnon de route se fait assassiner sous ses yeux, il ne renonce pas. Au contraire, avec la drogue, j’y retournai.

L’instinct de survie probablement, la peur d’y laisser sa peau, le décident un jour à retourner chez sa mère. Insensible aux repères structurants maternels, il ne résiste pas longtemps à l’appel des bas-fonds de Montréal. Grâce à la détermination de sa famille et de ses proches inquiets pour sa vie, il en est arraché à sa majorité. Miracle, il accepte de séjourner en cure de désintoxication.

Un jour il s'est choisi

En désintox, Mickael reconnait avoir mené plusieurs combats perdus d’avance contre les addictions À ce moment, je n'étais pas décidé à m'en sortir. Brisé, épuisé à 21 ans, il admet qu’il passe à coté de sa vie. C’est à ce moment-là que je me suis choisi. Il s’est fait confiance pour se sauver avec le soutien d'un homme à qui il voue une reconnaissance et un amour inconditionnel.

Mickael est un survivant. Le quarantenaire est fier d'avoir construit une vie sociale et familiale épanouissante auprès de son épouse et de ses enfants. "Un jour je me suis choisi" est aujourd'hui le slogan de son association "Séjour 21". Elle vient en aide à toutes personnes souffrantes d'addiction. MCV est un symbole de réussite en Amérique du Nord.

Sa méthode 21 jours pour s’en sortir

Son rap au style inspirant, ses conférences de développement personnel, lui ont valu au Canada une célébrité au service du bien qu'il n'a pas déméritée. Le rappeur au grand cœur, a créé il y a dix ans avec son fidèle ami Craig Kijek : Séjour 21, une communauté thérapeutique située en pleine nature à Québec. Loin de la pression sociale, des mauvaises influences et fréquentations, ce centre a pour mission de t’aider à développer une meilleure relation à toi-même et à te partager des outils pour améliorer ton expérience de vie,. C'est ainsi que le rappeur avec sa casquette d'éducateur exhorte les intéressés dans une vidéo de bienvenue sur sejour21.com.

Il est catégorique, au cours des 21 premiers jours de son programme, son objectif est de ne surtout pas faire retomber les personnes dépendantes dans une thérapie chimique. Selon lui elle ne traiterai que les symptômes et non les causes profondes du mal-être. Pourquoi 21 jours ? Selon les psychologues, le compte est juste pour se défaire d’anciennes habitudes et s’adapter à un nouveau mode de vie.
Avec l’appui des neurosciences, et la bienveillance de thérapeutes professionnels et d'éducateurs certifiés, ils apprennent à se reconstruire avec l’amour de soi. À restaurer la relation à l’autre que l’addiction a détruite. Un travail de rééducation émotionnelle dont bénéficie gratuitement une trentaine de personnes par an. La 1ère édition de Séjour 21 se déroulera à partir du 24 février. Les inscriptions sont ouvertes, peut-on lire sur la page Facebook @unjourjemesuischoisi.







Nathalie Khâ
Journaliste - Chroniqueuse Formée à l'ESJ Paris - INA - EMI - Formation Club France... En savoir plus sur cet auteur




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