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Un cri qui interpelle  29/05/2020

Tout le monde connaît l’oeuvre cé!èbre d’Edward Munch conservée au Musée d’Oslo dédié au peintre. Et ce n’est un secret pour personne maintenant, "Le Cri" est en train de s ‘altérer, la couleur en particulier se détériore, le jaune du coucher de soleil et d’une partie du personnage. Afin de sauver le chef-d'œuvre de l’artiste norvégien, une équipe de scientifiques européens, américains et brésiliens se sont intéressés à cette question. Ils ont concentré leurs efforts sur l'une des cinq versions du "Cri". Trois peintures, un pastel et une lithographie réalisées entre 1893 et 1917. Ce qu’ils ont découvert est surprenant. Si la couleur jaune perd toujours plus de son intensité, c’est la faute de l'artiste lui-même. Munch aurait utilisé un tube de jaune de cadmium de mauvaise qualité. Le professeur Koen Janssens de l'université d'Anvers révèle "La peinture jaune était riche en composés chlorés et cela précisément aux endroits où la peinture est endommagée. Je ne pense pas que c'était une utilisation intentionnelle. Nous sommes en 1910 et à ce moment-là, l'industrie produisant les pigments chimiques n'était pas aussi performante qu'aujourd'hui".

Une autre découverte a encore surpris le groupe d'experts qui avait d’abord soupçonné la lumière de détériorer l'œuvre. Et Koen Janssens de préciser "Il s'est avéré que la lumière n'est pas vraiment très nocive pour le tableau". La couleur s'estompe et s'écaille plus rapidement avec l’humidité, même en faible quantité, comme celle contenue dans l'air expiré par les visiteurs par exemple.
La solution est donc à rechercher du côté de l'humidité qu'il faut à tout prix réduire pour la préservation de l'œuvre. Le musée Munch d'Oslo doit déménager dans les prochains mois pour un endroit qui lui assurera de meilleures conditions de conservation. Le tableau sera alors installé dans un espace éclairé normalement mais avec un niveau d'humidité de 45%, ce qui devrait ralentir la détérioration de l'œuvre.

Koen Janssens préconise qu’"Il faudra éloigner le public de la peinture, de façon à ce qu'il puisse la contempler sans rejeter de l'air directement sur sa surface". Ce qui à une époque où l’on pratique la distanciation sociale et les gestes barrières ne devrait pas être difficile à pratiquer…






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