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Les socialistes hongrois ont choisi leur candidat pour les prochaines législatives


Par Rédigé le 14/12/2009 (dernière modification le 14/12/2009)

Attila Mesterhazy était pratiquement le seul candidat. L'actuel Premier ministre Gordon Bajnai a, sans surprise, refusé d'entrer dans la course. Intronisé en avril dernier, suite à la démission de Ferenc Gyurcsany, il avait précisé lors de son investiture, qu'il ne voulait pas faire de carrière politique, juste aider son pays à sortir de la crise économique. Aucun des vieux routiers de la gauche n'a voulu prendre le risque de voir une défaite entachée leur carrière, même si pendant un temps il fut aussi question de Laszlo Kovacs, l'actuel commissaire européen. Les socialistes ont préféré un candidat pouvant attirer l'électorat jeune alors même que celui-ci votent traditionnellement à droite.


Attila Mesterhazy sera-t-il l'agneau sacrifié sur l'autel des prochaines législatives hongroises ? (mszp.hu)
Attila Mesterhazy sera-t-il l'agneau sacrifié sur l'autel des prochaines législatives hongroises ? (mszp.hu)
Attila Mesterhazy était pratiquement le seul candidat. L'actuel Premier ministre Gordon Bajnai a, sans surprise, refusé d'entrer dans la course. Intronisé en avril dernier, suite à la démission de Ferenc Gyurcsany, il avait précisé lors de son investiture, qu'il ne voulait pas faire de carrière politique, juste aider son pays à sortir de la crise économique. Aucun des vieux routiers de la gauche n'a voulu prendre le risque de voir une défaite entachée leur carrière, même si pendant un temps il fut aussi question de Laszlo Kovacs, l'actuel commissaire européen. Les socialistes ont préféré un candidat pouvant attirer l'électorat jeune alors même que celui-ci votent traditionnellement à droite.
Jugé comme sacrifié, Attila Mesterhazy, vice-président du Mszp, veut pourtant croire en ses chances pour ravir la victoire annoncée de la droite hongroise. Cet économiste de 35 ans a déclaré vouloir faire une campagne honnête avec des engagements réalisables afin de trouver des solutions aux problèmes quotidiens de la population. Il reconnaît qu'une politique populiste attirerait plus de voix lors du prochain scrutin mais estime que le pays gagnera plus avec une politique constructive qui donnera des résultats à plus ou moins long terme. Allusion indirecte aux promesses mensongères faites par le candidat Gyurcsany 4 ans plus tôt ?

«Le pays n'a pas besoin de grands leaders, il a besoin de démocratie»
Attila Mesterhazy a repris pour lui la phrase du socialiste espagnol José Luis Zapatero, lors de son élection au poste de Premier ministre. Manifestement, le candidat de la gauche aimerait que la démocratie soit le thème central de sa campagne. Mais cela répondra-t-il aux préoccupations des électeurs magyars ? Lors des dernières élections, le parti d'extrême droite hongrois a fait une percée et a conquis 3 sièges au parlement européen. Il est certain que ces électeurs ne sont pas préoccupés en priorité par le respect de la démocratie. Il en est de même pour ceux qui veulent voter Fidesz, le parti de la droite. Et ce ne sont pas les derniers chiffres qui vont les faire changer d'avis. En effet, l'inflation est remontée à 5,2% en novembre, sur l'année. Pour l'heure le candidat socialiste ne semble pas avoir fait une énorme impression. La presse a presque plus parlé de son aspect physique que de son programme. L'homme très brun portait un bouc et une fine moustache lui donnant pour certain un aspect «diabolique». Il se les aient donc rasé, pour ainsi peut-être passer aux choses sérieuses.

Le syndrome français des élections de 2002

Tous les sondages prédisent une très large défaite de la gauche hongroise usée par 8 années de pouvoir. Le Fidesz arriverait en tête avec 38%, suivi non pas par le Mszp mais par le Forum démocratique (16%) et le Jobbik (6%), essentiellement des partis de droite, devant les socialistes qui ne recueilleraient que 5% ! Toutefois, tous les sondages ne livrent pas les mêmes chiffres et certains placent le Mszp avec 10% devant le Jobbik avec 9%. Le duel sera serré. Mais il ne faudrait pas faire la même erreur qu'en France en 2002 lors des élections présidentielles qui ont mené Jacques Chirac pour la seconde fois à la victoire. Aucun institut de sondage n'avait annoncé la présence de l'extrême droite française au second tour. A suivre trop aveuglement les sondages, ont risque de se tromper en pronostiquant la mort-annoncée de la gauche hongroise.








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