"Pour mon fils" est paru chez Arthaud il y a quelques semaines. C’est Étienne de Montety, écrivain et journaliste, directeur du Figaro littéraire, qui a retrouvé le manuscrit et en a rédigé la préface.
À la mort de Kessel, le 23 juillet 1979, on trouva un paquet de 294 feuillets tapées à la machine, d'abord en russe et puis traduits en français. Ils commençaient ainsi "Mon fils me demande d’écrire mes souvenirs. Je le fais par amour pour lui".
On avait fini par croire que ce texte dont on savait qu’il racontait l’histoire de la famille Kessel, avait disparu. C’est l’histoire d’une famille juive dans la Russie de la fin du XIXᵉ siècle, en butte aux pogroms et aux mesures discriminatoires, même si Raïssa écrit aussi "toute ma vie s'est passée comme celle des gens les plus ordinaires".
Partie d’Orenbourg, sur le fleuve Oural à quelque 1.200 km au sud-est de Moscou, elle arrive en Suisse, puis rejoint la France et s’inscrit en médecine à Montpellier en 1894, études qu'elle ne terminera pas. Elle rencontre l’étudiant en médecine Samuel Kessel (1866-1931) originaire de Schawli en Lituanie, alors dans l’empire russe. Ils se marient et le couple s’installe à Villa Clara, province d’Entre Ríos en Argentine, où lui exercera la médecine. Cette colonie juive avait été fondée en 1894 par le baron Maurice de Hirsch, banquier, homme d'affaires et philanthrope. Par l’intermédiaire d’une fondation, il avait acheté des milliers de km2 de pampa pour installer des juifs russes. Villa Clara avait été nommée ainsi en honneur de sa femme.
Le premier fils du couple Kessel, Joseph, Yosienka, naît le 10 février 1898. La famille revient à Orenbourg et y reste de 1905 à 1908 puis choisit de partir pour la France, d’abord Nice puis Paris.
Dans son récit, Raïssa livre aussi des éléments de sa vie "Je parlais russe, j'écrivais en français, je priais en yiddish", ses difficultés, "Nous ne possédions rien. Chaque départ était une fuite". Et ne dissimule rien des discriminations, des vexations ni des problèmes de santé dont elle triomphe malgré tout.
Signalons qu’en 2016 paraissait aux éditions du Cherche-midi "Le livre interdit. Le silence de Joseph Kessel" de Georges Walter. Dans cet ouvrage posthume, l’auteur est en effet mort en 2014, ce grand ami de Joseph Kessel raconte l’histoire des mémoires de Raïssa. Kessel ne voulait absolument pas que le récit de sa mère soit publié et il ne se sentait pas capable de l’écrire. Georges Walter attendit la mort de son ami et sa propre fin pour raconter cette histoire extraordinaire.
En 2023, Caroline Fabre-Rousseau faisait paraître aux éditions du Chèvre-feuille "Elles venaient d’Orenbourg, Glafira Ziegelmann et Raïssa Kessel, étudiantes en médecine à Montpellier". Avec une préface du Professeur Michel Mondain, doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, il inaugurera l’amphithéâtre Glafira Ziegelmann pour les 800 ans de la faculté. Dans cet ouvrage l’auteur racontait l’histoire de deux jeunes Russes qui étaient venues d’Orenbourg pour étudier la médecine à Montpellier. Il s’agit de Raïssa Lesk qui deviendra la mère de Joseph Kessel et la grand-mère de Maurice Druon, et de Glafira Ziegelmann, première femme admissible à l’agrégation de médecine, elle ne fut pas autorisée à passer l’oral, elle se spécialisera en obstétrique.
À la mort de Kessel, le 23 juillet 1979, on trouva un paquet de 294 feuillets tapées à la machine, d'abord en russe et puis traduits en français. Ils commençaient ainsi "Mon fils me demande d’écrire mes souvenirs. Je le fais par amour pour lui".
On avait fini par croire que ce texte dont on savait qu’il racontait l’histoire de la famille Kessel, avait disparu. C’est l’histoire d’une famille juive dans la Russie de la fin du XIXᵉ siècle, en butte aux pogroms et aux mesures discriminatoires, même si Raïssa écrit aussi "toute ma vie s'est passée comme celle des gens les plus ordinaires".
Partie d’Orenbourg, sur le fleuve Oural à quelque 1.200 km au sud-est de Moscou, elle arrive en Suisse, puis rejoint la France et s’inscrit en médecine à Montpellier en 1894, études qu'elle ne terminera pas. Elle rencontre l’étudiant en médecine Samuel Kessel (1866-1931) originaire de Schawli en Lituanie, alors dans l’empire russe. Ils se marient et le couple s’installe à Villa Clara, province d’Entre Ríos en Argentine, où lui exercera la médecine. Cette colonie juive avait été fondée en 1894 par le baron Maurice de Hirsch, banquier, homme d'affaires et philanthrope. Par l’intermédiaire d’une fondation, il avait acheté des milliers de km2 de pampa pour installer des juifs russes. Villa Clara avait été nommée ainsi en honneur de sa femme.
Le premier fils du couple Kessel, Joseph, Yosienka, naît le 10 février 1898. La famille revient à Orenbourg et y reste de 1905 à 1908 puis choisit de partir pour la France, d’abord Nice puis Paris.
Dans son récit, Raïssa livre aussi des éléments de sa vie "Je parlais russe, j'écrivais en français, je priais en yiddish", ses difficultés, "Nous ne possédions rien. Chaque départ était une fuite". Et ne dissimule rien des discriminations, des vexations ni des problèmes de santé dont elle triomphe malgré tout.
Signalons qu’en 2016 paraissait aux éditions du Cherche-midi "Le livre interdit. Le silence de Joseph Kessel" de Georges Walter. Dans cet ouvrage posthume, l’auteur est en effet mort en 2014, ce grand ami de Joseph Kessel raconte l’histoire des mémoires de Raïssa. Kessel ne voulait absolument pas que le récit de sa mère soit publié et il ne se sentait pas capable de l’écrire. Georges Walter attendit la mort de son ami et sa propre fin pour raconter cette histoire extraordinaire.
En 2023, Caroline Fabre-Rousseau faisait paraître aux éditions du Chèvre-feuille "Elles venaient d’Orenbourg, Glafira Ziegelmann et Raïssa Kessel, étudiantes en médecine à Montpellier". Avec une préface du Professeur Michel Mondain, doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, il inaugurera l’amphithéâtre Glafira Ziegelmann pour les 800 ans de la faculté. Dans cet ouvrage l’auteur racontait l’histoire de deux jeunes Russes qui étaient venues d’Orenbourg pour étudier la médecine à Montpellier. Il s’agit de Raïssa Lesk qui deviendra la mère de Joseph Kessel et la grand-mère de Maurice Druon, et de Glafira Ziegelmann, première femme admissible à l’agrégation de médecine, elle ne fut pas autorisée à passer l’oral, elle se spécialisera en obstétrique.










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