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ACTUS DE HONGRIE


Par Rédigé le 10/12/2010 (dernière modification le 26/12/2010)

Aimez-vous Liszt ?
Un concert généreux
En souvenir d'Ophélie
Pisa 2009
Une étrange naissance
Honni soit qui mal y pense


Aimez-vous Liszt ?

Liszt au piano, d'après une vieille photographie extraite de Century Magazine, 1886
Liszt au piano, d'après une vieille photographie extraite de Century Magazine, 1886
La Hongrie célébrera l'an prochain le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt. Il est né en effet le 22 octobre 1811, à Doborján, actuellement Raiding dans le land autrichien du Burgenland. A cette occasion, Universal/Decca réédite en un coffret de quatorze CD, 186 oeuvres, l'enregistrement de l'intégrale de l'œuvre pour piano du compositeur, excepté les transcriptions et paraphrases. La pianiste française France Clidat l'avait réalisé entre 1968 à 1974 à l’église Notre Dame du Liban, dans le Ve arrondissement de Paris, en six coffrets de quatre disques microsillons pour Classics & Jazz France, label Universal Music France de celui d’origine qui était Véga. France Clidat, déjà lauréate du concours Franz Liszt de Budapest en 1956, reçut alors le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros et le Grand Prix de l'Académie Européenne du Disque. Son nom est lié à jamais à celui de Franz Liszt dont elle est une des plus grandes interprètes, d'ailleurs "la seule femme ayant réalisé une intégrale Liszt", comme elle se plaît à le rappeler. Un critique musical célèbre de l'époque l'avait surnommée Madame Liszt. Ce passage du disque au CD n'a pas été des plus aisés, il a fallu faire de nombreuses recherches dans de plusieurs pays car entretemps, il y a eu plusieurs rachats ou fusions des maisons de disques.

C'est un jeune pianiste hongrois Péter Tóth qui a remporté le grand prix international et le premier prix du onzième Concours international Franz Liszt de Los Angeles qui s'est déroulé les 20 et 21 novembre à l'Université Azusa Pacific près de cette ville. Ce concours pour pianistes et chanteurs est ouvert aux candidats de 12 à 35 ans. Ils étaient 208 venus des Etats-unis et de six autres pays. Péter Tóth a interprété les variations de Liszt sur Weinen, Klagen, Sorgen und Zagen d'après Johan Sebastian Bach et a terminé avec Funérailles, extrait d'Harmonies poétiques et religieuses. Le jeune musicien né en 1983 a Békéscsaba, commencé ses études à l'Académie Franz Liszt de Budapest et les a poursuivies ensuite à Paris. Très jeune, il a multiplié les concerts en Europe, mais sa carrière internationale a vraiment commencé en 2005 à Munich où il s'est attiré les critiques les plus flatteuses de la presse germanique. En Hongrie, il s'est produit avec les orchestres locaux les plus prestigieux. En 2004, en Ecosse, il a enregistré pour Stockfisch records les dernières oeuvres pour piano de Liszt, disque qui a reçu en 2006 le Grand Prix International Liszt du Disque de la Société Franz Liszt.


Un concert généreux

Environ 3500 livres sterling, soit 1,15 million d'HUF, c'est la somme qui a été collectée le 22 novembre, lors d'un concert de charité qui s'est donné à l'ambassade de Hongrie à Londres. Elle est destinée à venir en aide aux victimes des boues rouges qui s'étaient déversées à l'ouest de la Hongrie le 4 octobre dernier causant la mort de dix personnes, en blessant beaucoup d'autres et causant des dégâts considérables. Le concert était organisé par la société anglo-hongroise, l'ambassade de Hongrie et l'Institut hongrois de Londres et placé sous le patronage de la Comtesse Bunny Eszterházy. Il réunissait une dizaine de jeunes musiciens hongrois qui interprétèrent des oeuvres de Brahms, Handel, Béla Bartók, Francis Poulenc et Zoltán Kodály. Les dons seront distribués par la Croix-Rouge.


En souvenir d'Ophélie

Ophélie Bretnacher, juin 2008
Ophélie Bretnacher, juin 2008
L'Union, journal de Champagne, Ardenne, Picardie, dans son édition du samedi 4 décembre est revenu sur la disparition d'Ophélie Bretnacher à Budapest, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2008, vers 3 heures du matin, à la sortie du Portside of Cuba. Ses deux amies, Sandrine et Mathilde, qui ont maintenant terminé leurs études de commerce ne l'ont pas oubliée. Elles ont prévu de l'évoquer comme l'an passé à la même date, sur Facebook. L'an dernier, cela s'était passé dans le cadre du marathon de Reims, Ophélie était très sportive. Plusieurs centaines de personnes se sont déjà manifestées. Rien de nouveau n'est intevenu dans l'enquête et beaucoup de proches restent persuadés que cette disparition n'est due ni à un suicide ni à un accident. Il y a quelques mois, le père de l'étudiante, Francis Bretnacher, convaincu que l'enquête faite en Hongrie présentait de nombreuses lacunes et que certains faits troublants n'avaient pas assez été exploités, avait chargé Me William Bourdon et Me Léa Le Forestier de relancer l'enquête par un dépôt de plainte contre X avec constitution de partie civile.
Cette année, avec «Un cœur pour Ophélie», ses deux amies veulent rappeler cette tragique disparition et ont l'intention de créer un événement "tous les ans, jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur sa disparition et sa mort, jusqu'à ce que justice soit rendue !»
Voir nos articles d'archives

Pisa 2009

Il ne s'agit nullement d'un cru mais du rapport qui paraît tous les trois ans et que les milieux éducatifs consultent avec intérêt. Il évalue les capacités des jeunes âgés de 15 ans à utiliser leurs connaissances et compétences pour «relever les défis du monde réel». L'OCDE vient de publier ces résultats, ils clôturent une étude menée auprès de 470 000 élèves de 65 pays, lesquels dépassent le cadre de l'OCDE officiel. L'enquête a porté sur trois domaines clés, compréhension de l'écrit, mathématiques et culture scientifique. Les élèves ont eu à répondre à des questions à choix multiples sur le sens d'un texte concernant l'éventuel danger des téléphones mobiles ou une pièce de théâtre. En ce qui concerne la Hongrie, on constate des progrès importants pour la compréhension de l’écrit, elle est passée de 480 en 2000 à 494 en 2009, soit 14 points, 17 pour les filles et 11 pour les garçons, la moyenne de l'OCDE est passée de 500 à 493. On apprend aussi que que 38 % des élèves hongrois vont à l'école sans enthousiasme. La Hongrie se caractérise par des disparités socio-économiques plus fortes que la moyenne de l’OCDE, cependant son résultat moyen pour la compréhension de l’écrit est supérieur à la moyenne de l’OCDE. Tant en 2000 qu'en 2009, la Hongrie obtient 490 en mathématiques, la moyenne de l'OCDE était de 500 en 2003 et de 497 en 2009. Pour ce qui est des sciences, la moyenne de l'OCDE était de 500 en 2006 et est passée à 501 en 2009. La Hongrie a obtenu respectivement 504 et 503. On signalera qu'à part la Pologne qui obtient des résultats semblables ou supérieurs à ceux de la Hongrie, les autres pays de la région sont quelque peu en retrait, la Roumanie et la Bulgarie se situent pour toutes les questions autour de 420.

Une étrange naissance

Le village de Csor à l'ouest de Budapest coulait des jours paisibles jusqu'à ces derniers mois et ses habitants étaient sans doute loin de se douter que dans les environs s'étendrait un jour le troisième lac de Hongrie, après le Balaton et le Velence. En réalité, ils n'avaient pas à être plus surpris que les Mexicains qui virent apparaître le 20 février 1943, un volcan dans leur champ de maïs, le Paricutín... La création de ce lac est due aux fortes pluies tombées en octobre et novembre derniers où plus de 15 millions de mètres cubes d'eau se sont abattus sur la région. La superficie de cette étendue varierait entre 1500 et 2400 hectares, rappelons que celles du Balaton et et du Velence sont respectivement de 592 km2 et de 24,9 km2. La vie locale n'a pas tardé à se transformer, de nouvelles espèces d'oiseaux sont apparues au bord du lac et les poissons sont arrivés. Certains habitants commencent même à acheter des petits bateaux et on parle déjà d'aménager une patinoire pour cet hiver.



Honni soit qui mal y pense

1882, The National Portrait Gallery History of the Kings and Queens of England by David Williamson, Alexander Bassano (1829–1913)
1882, The National Portrait Gallery History of the Kings and Queens of England by David Williamson, Alexander Bassano (1829–1913)
En 1968, la reine d'Angleterre Elizabeth II qui effectuait un voyage officiel au Chili, y avait oublié une culotte. Cette dernière était devenue la propriété d'un jet-setteur américain, «Baron» Joseph de Bicske Dobronyi, connu aussi sous le sobriquet de Sepy. Il est mort d'un cancer du foie, le 29 mai dernier, au Mount Sinai Medical Center de Miami Beach et sa famille a mis en vente des objets lui ayant appartenu, dont le royal sous-vêtement. Certifiée authentique, cette pièce est brodée aux initiales de la reine et de la couronne royale et a été estimée à 6500 euros par des commissaires-priseurs, elle sera vendue chez Hanson Auctioneers. Sepy qui fut un des plus célèbres play-boys de Miami, était né le 20 avril 1922 à Bicske dans le département de Fejér, à l'ouest de la Hongrie. Il fut pilote pendant la Seconde Guerre, s'enfuit devant l'avance des Soviétiques et gagna l'Autriche à pied puis la Suède. Là il apprend la bijouterie et la sculpture mais doit en partir après un scandale. Il se rend alors à Cuba où il chasse aux côtés d'Hemingway et fréquente Errol Flynn et John Wayne, toujours selon ses dires. Il quitte l'île à l'arrivée de Fidel Castro en 1959 et s'établit alors à Miami où il continue de fréquenter acteurs et jet-set et se vante d'avoir eu des liaisons avec les actrices les plus renommées des deux côtés de l'Atlantique. Il est devenu citoyen américain le 21 décembre 1963, s'est marié cinq fois et a eu deux fils, Ferenc et Joseph.

Ce n'est pas la pas la première fois qu'on vend aux enchères une culotte royale. Ces dernières années, une famille britannique avait vendu à Derby, une culotte de la reine Victoria datant de 1890, avec un monogramme et des armoiries qui ont permis de l'authentifier. Estimée à 500 livres, elle avait trouvé preneur, un Canadien resté anonyme, pour 4500 livres, soit quelque 5700 euros.








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