On leur avait fait miroiter des placements rentables et sûrs, il suffisait d’acheter des manuscrits originaux de célébrités, par exemple ceux d'Einstein ou de Proust. Mais leur argent a disparu après la faillite de la société Aristophil fondée par Gérard Lhéritier le 22 septembre 2014 à Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes. C'est pourquoi Gérard Lhéritier et sept personnes, trois conseillers en gestion de patrimoine, un professeur de droit qui conseillait le fondateur, un libraire-antiquaire parisien, un notaire et un expert-comptable comparaîtront lors de ce procès qui se tiendra jusqu’au 3 octobre.
Les victimes ont investi de 10.000 à 750.000 € pour posséder en intégralité ou en indivision, des lettres et des manuscrits originaux, ceci avec la promesse d’un rendement annuel de 8% à 9%. Aussi, 4.500 d’entre eux se sont-ils constitués parties civiles.
La société de placements en oeuvres d'art, qui détenait, entre autres, des oeuvres de Louis-Ferdinand Céline ou une lettre de Vincent Van Gogh et Paul Gauguin, le premier Manifeste du surréalisme d’André Breton ou Les Cent Vingt Journées de Sodome écrits par le marquis de Sade dans sa prison de la Bastille, proposait de racheter les oeuvres à un prix supérieur au bout de cinq ans. La justice soupçonne en réalité une sorte de pyramide de Ponzi, cela consistait à recruter de nouveaux clients pour rémunérer les anciens, escroquerie bien connue....
Aristophil a fait faillite en 2016, la vente aux enchères du fonds a suivi. Lettres et manuscrits se sont vendus entre 2017 et 2022 à des prix très inférieurs au prix d'achat et Aristophil fut soupçonné par plusieurs experts d'en avoir gonflé le prix. Une lettre de Napoléon à Joséphine, qu’Aristophil évaluait 1,2 million, a été vendue 280.000 €. Le prix d'achat des manuscrits lors de leur revente aux épargnants avait en moyenne augmenté de 147% et jusqu'à 317% pour la collection "Académie française", selon une enquête de la DGCCRF, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
"C'est le vrai scandale Aristophil : j'achète un bien 100 qui en vaut en réalité 1 ou 2" explique Me Arnaud Delomel chargé de défendre 400 victimes dans le cadre d'une procédure collective pour l'ADC, Association de défense des consommateurs. Il parle de ce dossier comme étant "le plus grand procès d'escroquerie financière jamais jugé en France".
Gérard Lhéritier comparaît pour "escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse". Son avocat Benoît Verger souhaite démontrer que "les produits (vendus) étaient légaux", il ajoute que son client, "fatigué mais combatif", n'avait "jamais rencontré un client". Sa société disposait d’un réseau de 600 à 800 courtiers, employait 65 personnes et éditait un catalogue de 130.000 manuscrits originaux, certains étaient exposés dans les 600m2 d'un local du VIIe arrondissement de Paris, ouvert en 2004 et fermé en 2015.
Ils étaient 18.000 à avoir investi dans la société et au cours de l'instruction, l'un des épargnants révèle avoir été "séduit par l'assurance d'une plus-value fantastique", d'autres disent que le conseiller qui les avait contactés leur avait décrit ces placements comme "eldorado", "sans risque". La somme investie représentait pour certains "l’ensemble" de leurs économies.
Selon un avis rendu par la DGCCRF, "les biens manuscrits ne constituent pas un ensemble homogène" mais "le manuscrit est un objet unique, compliqué à estimer". Et les clients d'Aristophil qui n'étaient pas des experts avaient été "approchés par des professionnels des placements financiers et convaincus de pouvoir réaliser un profit". Aristophil "ne précisait ni son mode de calcul ni les œuvres retenues" et "le consommateur était dans l'incapacité de vérifier les éléments avancés". Il n'avait pas non plus "la capacité d'appréhender les risques que comporte (ce) marché".
Les victimes ont investi de 10.000 à 750.000 € pour posséder en intégralité ou en indivision, des lettres et des manuscrits originaux, ceci avec la promesse d’un rendement annuel de 8% à 9%. Aussi, 4.500 d’entre eux se sont-ils constitués parties civiles.
La société de placements en oeuvres d'art, qui détenait, entre autres, des oeuvres de Louis-Ferdinand Céline ou une lettre de Vincent Van Gogh et Paul Gauguin, le premier Manifeste du surréalisme d’André Breton ou Les Cent Vingt Journées de Sodome écrits par le marquis de Sade dans sa prison de la Bastille, proposait de racheter les oeuvres à un prix supérieur au bout de cinq ans. La justice soupçonne en réalité une sorte de pyramide de Ponzi, cela consistait à recruter de nouveaux clients pour rémunérer les anciens, escroquerie bien connue....
Aristophil a fait faillite en 2016, la vente aux enchères du fonds a suivi. Lettres et manuscrits se sont vendus entre 2017 et 2022 à des prix très inférieurs au prix d'achat et Aristophil fut soupçonné par plusieurs experts d'en avoir gonflé le prix. Une lettre de Napoléon à Joséphine, qu’Aristophil évaluait 1,2 million, a été vendue 280.000 €. Le prix d'achat des manuscrits lors de leur revente aux épargnants avait en moyenne augmenté de 147% et jusqu'à 317% pour la collection "Académie française", selon une enquête de la DGCCRF, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
"C'est le vrai scandale Aristophil : j'achète un bien 100 qui en vaut en réalité 1 ou 2" explique Me Arnaud Delomel chargé de défendre 400 victimes dans le cadre d'une procédure collective pour l'ADC, Association de défense des consommateurs. Il parle de ce dossier comme étant "le plus grand procès d'escroquerie financière jamais jugé en France".
Gérard Lhéritier comparaît pour "escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse". Son avocat Benoît Verger souhaite démontrer que "les produits (vendus) étaient légaux", il ajoute que son client, "fatigué mais combatif", n'avait "jamais rencontré un client". Sa société disposait d’un réseau de 600 à 800 courtiers, employait 65 personnes et éditait un catalogue de 130.000 manuscrits originaux, certains étaient exposés dans les 600m2 d'un local du VIIe arrondissement de Paris, ouvert en 2004 et fermé en 2015.
Ils étaient 18.000 à avoir investi dans la société et au cours de l'instruction, l'un des épargnants révèle avoir été "séduit par l'assurance d'une plus-value fantastique", d'autres disent que le conseiller qui les avait contactés leur avait décrit ces placements comme "eldorado", "sans risque". La somme investie représentait pour certains "l’ensemble" de leurs économies.
Selon un avis rendu par la DGCCRF, "les biens manuscrits ne constituent pas un ensemble homogène" mais "le manuscrit est un objet unique, compliqué à estimer". Et les clients d'Aristophil qui n'étaient pas des experts avaient été "approchés par des professionnels des placements financiers et convaincus de pouvoir réaliser un profit". Aristophil "ne précisait ni son mode de calcul ni les œuvres retenues" et "le consommateur était dans l'incapacité de vérifier les éléments avancés". Il n'avait pas non plus "la capacité d'appréhender les risques que comporte (ce) marché".











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