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DOSSIER: L'or noir, une bénédiction et une malédiction -5-


Par Simon Yefou Rédigé le 10/05/2011 (dernière modification le 09/05/2011)

Le pétrole qui est une matière première et une source d'énergie de première importance représente pour ceux qui la possèdent une source de puissance, de richesse et d'opulence, mais aussi et surtout de graves nuisances.


Photo (c) Darwin Bell
Photo (c) Darwin Bell
En Afrique, beaucoup de pays producteurs de pétrole ont été ou sont encore en guerre. Avec 35 milliards de barils de réserves avérées de pétrole brut et une production de près de 2 millions de barils par jour, le Nigeria est le premier producteur africain de pétrole. Mais c’est aussi le pays par excellence de la corruption et des inégalités qui sont à l’origine des explosions sociales avec des bandes armées incontrôlables. Estimant que la manne pétrolière est très mal répartie entre l’État fédéral et les zones productrices, un Mouvement pour l’Émancipation du Delta du Niger (MEND) a été créé et s’en prend violemment aussi bien à l’État fédéral qu’aux compagnies pétrolières. Cette guerre déclarée entre le gouvernement nigérian et les ressortissants des régions productrices a atteint son apogée le 10 novembre 1995 à Port Harcourt avec la pendaison ordonnée par le dictateur Sani Abacha de 9 membres du Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni (MOSOP) parmi lesquels l’écrivain Ken Saro-Wiwa qui dénonçait les ravages environnementaux de la compagnie Shell en pays Ogoni.
Depuis lors, la situation n’a guère changé malgré l’arrivée d’un civil au pouvoir en 1999. Il faut rappeler que pendant ses 5 ans de pouvoir entre 1993 et 1998, le dictateur Sani Abacha a détourné 3 milliards de dollars de revenus pétroliers du Nigeria. Une bonne partie de la production nigériane du pétrole est perdue dans les sabotages perpétrés par les groupes armés. Les compagnies pétrolières s’en mêlent souvent et on a vu Chevron Nigeria, filiale de Chevron Texaco, prêter ses hélicoptères au gouvernement d’Abuja pour mener ses raids contre les communautés locales hostiles à la compagnie.

L’Angola qui est le deuxième producteur africain de pétrole n’échappe pas à la logique de guerre. Déjà, la majeure partie du pétrole est produite de l’enclave de Cabinda où existe une rébellion sous le nom de Front de Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC). La guerre civile angolaise débutée en 1975 a durée si longtemps parce que le gouvernement de Luanda exploitait le pétrole pour payer les armes alors que l’Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola (UNITA) contrôlait les zones diamantifères pour aussi se procurer des armes. Depuis la mort de Jonas Savimbi, chef de l’UNITA, le 22 février 2002, la paix est revenue en Angola. Le gouvernement de José Eduardo dos Santos a intérêt à bien gérer la manne pétrolière pour éviter que la population angolaise confrontée à la pauvreté galopante ne bascule dans les révoltes armées comme au Nigeria.
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