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L'économie du Donut: la recette d'un monde meilleur?


Par Sophie Ong Rédigé le 10/06/2020 (dernière modification le 26/05/2020)

Ce à quoi Homer Simpson rêve vraiment...


“Depuis plus de 70 ans, les économies sont obsédées par le PIB comme mesure principale du progrès" ©Teamacting 2020, par Sophie ONG
“Depuis plus de 70 ans, les économies sont obsédées par le PIB comme mesure principale du progrès" ©Teamacting 2020, par Sophie ONG
L’image du gâteau géant du capitalisme semblait éternelle. Grâce aux levures de la croissance, le gâteau monte, monte, et chacun devrait ainsi pouvoir recevoir une part plus grosse. Mais il atteint, finalement, ses limites, et est en passe de se faire détrôner par un autre cousin sucré: le donut. Kate Raworth en détaille la recette dans son livre: ”La théorie économique du Donut - L'économie de demain en 7 principes”, publié en 2017. En effet, la grande différence du donut avec le gâteau géant réside dans le fait qu'un donut est limité dans sa taille extérieure, mais aussi intérieure. Il ne peut grandir indéfiniment, et son centre est lui aussi découpé. Pour Kate Raworth, il est temps de changer les règles économiques qui ont régi le XXe siècle: “Depuis plus de 70 ans, les économies sont obsédées par le PIB comme mesure principale du progrès. Cette obsession a été utilisée pour justifier des inégalités extrêmes de revenu et de fortune, doublées d’une destruction sans précédent de notre environnement.”

 

C’est comme toutes les recettes: ça a l’air bien plus simple que ça n’est en réalité. La bague intérieure du Donut représente les critères minima d’une vie digne, basés sur ceux des Nations Unies et reconnus internationalement, comme l’accès au logement, à la nourriture, à l’éducation, à l’eau potable, et l’égalité des sexes. La bague extérieure, elle, détermine la limite qui, lorsqu’elle est dépassée, met notre biosphère en danger en diminuant sa diversité et en polluant l’air, l’eau ou la terre. Kate Rowarth annonce donc un but bien plus ambitieux, mais absolument nécessaire au XXIe siècle: respecter les droits fondamentaux de chacun, tout en restant dans les moyens de notre planète nourricière.

En pleine crise sanitaire, les pays du monde entier regardent le futur avec inquiétude. Les Pays-Bas ne font pas exception, mais la ville d’Amsterdam a choisi ce moment particulier pour mettre à l’épreuve cette formule qu’elle prépare depuis plus d’un an. Le “retour à la normale” des Amstellodamiens sera donc mesuré par des critères nouveaux, encadré par des objectifs comme le retour à une économie circulaire, qui réduit le gâchis, et une gestion de l’immobilier plus responsable dans une ville dont 20% des locataires se retrouvent presque sans revenus après avoir payé leur loyer. Ces initiatives sont également à l’essai aux Etats-Unis à Portland, en Oregon, et à Philadelphie dans le New Jersey. Espérons que ces marmitons d’un genre nouveau pourront devenir de bons nutritionnistes.

la_recette_d_un_monde_meilleur.m4a La recette d’un monde meilleur.m4a  (745.75 Ko)









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