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La France championne des dividendes?


Par Rédigé le 19/05/2018 (dernière modification le 18/05/2018)

Une étude de l’organisation non gouvernementale OXFAM affirme que les entreprises du CAC 40 versent des dividendes records à ses actionnaires au détriment des salariés et de l’investissement. L’ONG dénonce ces inégalités et demande des mesures législatives fortes.


Le CAC 40 de 1979 à février 2018. Illustration (c) Touchatou
Le CAC 40 de 1979 à février 2018. Illustration (c) Touchatou
oxfam.mp3 Oxfam.mp3  (204.88 Ko)

Depuis 2009, les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 60%, mais ces gains sont principalement reversés aux actionnaires. Sur 100€ de bénéfices seulement 5,3€ sont allés aux salariés contre 67,4€ aux actionnaires, estime OXFAM. Afin de bien mesurer le poids financier de ces entreprises, il faut savoir qu’elles ont touché un bénéfice record de 93 milliards d’euros en 2017. Ces augmentations de dividendes sont quasi automatiques quelle que soit la situation des sociétés. ArcelorMittal, malgré des pertes sur plusieurs années, a quand même augmenté les dividendes des actionnaires pendant cette période. Rappelons que les PDG du CAC 40 ont des rémunérations qui représentent 250 fois le SMIC.

Il n’y a pas que les salariés qui sont sacrifiés pour OXFAM. D’une façon générale, c’est aussi le cas pour l’investissement des entreprises qui connaît une baisse, limitant leur capacité de se renforcer ou de se renouveler.

L’ONG demande au gouvernement français de profiter des futures lois concernant les entreprises pour agir afin que les bénéfices soient équitablement répartis entre actionnaires et salariés. Elle souhaite plus de transparence et rappelle que ce sont les salariés qui créent les richesses.

OXFAM dénonce aussi les pratiques fiscales des sociétés du CAC 40 qui mettraient en œuvre des "stratégies d'évitement de l'impôt". Elles marquent leur volonté de s’en affranchir avec plus de 1250 filiales dans les paradis fiscaux. C’est plus de 13 milliards d’euros que la France aurait perdus depuis 2011. La championne de ces pratiques LVMH serait suivie des banques BNP et de la Société Générale.

L’ONG demande donc qu’une loi sur la fraude fiscale aille plus loin et qu’une liste de paradis fiscaux plus crédible soit montée. Elle demande enfin que le verrou de Bercy soit levé, pour que le ministre du Budget n’ait plus de monopole sur les décisions de poursuites judiciaires en matière de fraude fiscale. L’objectif étant que la justice puisse poursuivre librement les entreprises en cas d’entorse à la loi.










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