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L'histoire incroyable du Bouddha d'or


Par Rédigé le 20/04/2018 (dernière modification le 19/04/2018)

Situé à l'extrémité de Chinatown à Bangkok, le temple Wat Traimit abrite le plus grand Bouddha assis en or massif du monde, mesurant près de 5 mètres de hauteur et pesant 5,5 tonnes.


Le Bouddha d'or. Photo (c) Sarah Barreiros
Le Bouddha d'or. Photo (c) Sarah Barreiros
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La Thaïlande est souvent désignée comme "la terre du bouddhisme". C'est certainement le meilleur pays au monde pour ceux qui cherchent à étudier les enseignements du Bouddha et au moins la direction générale des enseignements Theravada. Le bouddhisme est si vénéré dans la culture thaïlandaise que c'est une tradition pour les hommes thaïlandais de devenir moines à un moment de leur vie, même pour une courte période de temps. Les temples sont considérés comme un lieu sacré, et un sujet tabou en Thaïlande. N'importe quel actes malsains sur la propriété du temple est sévèrement condamnable. Terre du bouddhisme ou non, le bouddhisme en Thaïlande n'a pas été exempt de la politique laïque, et le bouddhisme thaïlandais a dû faire face à beaucoup de bouleversements. Certains moines ont même été très actifs dans la vie politique thaïlandaise. Le Buddha Issara par exemple a été un chef de file dans les manifestations anti-gouvernementales de 2014. Bangkok, la capitale de la Thaïlande, est une grande métropole. Les rues sont pleines de gens, de voitures, de marchés et de touristes. Mais entre les gratte-ciel, les palais et temples bouddhistes peuvent être trouvés partout. Ce sont des bâtiment aux toits d'or, ornés de bijoux et diverses décorations. L'un des plus célèbre est le Bouddha d'or, qui est le plus vénéré de la Thaïlande.


Une découverte surprenante en Thailande

L'attraction du Bouddha d'or au Wat Traimit, de 3m de hauteur, 5,5 tonnes d'or massif, est très impressionnant. Son origine n'est pas exactement connue. En raison de son style, on suppose qu'il a été coulé au cours de l'ère Sukhothai, le royaume qui a existé de 1238 jusqu'en 1438 avec la ville de Sukhothai en Thaïlande du Nord, comme centre. Après la disparition de Sukhothaï et la montée du royaume d'Ayutthaya (1350-1767), la statue a été probablement déplacée dans un temple à Ayutthaya. En 1767, Ayutthaya fut détruite par les envahisseurs birmans. À un certain moment avant que cela arrive, le Bouddha d'or fut recouvert d'un revêtement de plâtre, probablement dans le but de le déguiser pour ne pas être volé par les Birmans. Après que Ayutthaya fut détruite, le Bouddha est resté très probablement à Ayutthaya, sans attirer l'attention, et sa véritable origine et valeur a été oublié. Vers la fin du XVIIIe siècle après que le Roi Rama a désigné Bangkok comme la nouvelle capitale, il a ordonné le retrait de toute les images de Bouddha du nord de Bangkok de peur qu'elles ne subissent des dommages puisque la région du nord n'était pas encore pacifiée. Et parmi les statues qui s'installèrent à Bangkok, il y a le Bouddha d'or. Plus tard, le temple Wat Phraya Krai qui l'abritait est devenu vétuste et a reçu l'ordre d'être fermé par le Roi Rama V (1868-1910). Et cette statue a été déplacée à Wat Traimit. L'abbé du temple a ensuite demandé à d'autres monastères d’exécuter un possible transfert. À la veille de sa date prévue pour l'expulsion, une forte pluie s'est abattue sur le temple et l'a détruit en partie. Dans l'acte de déménagement, la statue pourtant intacte après la pluie a été accidentellement laissé tomber et le plâtre qui recouvrait le Boudha a été fissuré, révélant l'or qui brillait à l'intérieur. Le 14 février 2010, le nouveau bâtiment de Wat Traimit nommé "Phra Maha Mondop" où a été déplacé le Bouddha, a été officiellement ouvert au public. Une particularité de la statue est qu'elle peut être séparée en neuf pièces. La pureté de l'or est de 40% de la base jusqu'à la nuque, 80% du menton au front, et 99% pour les cheveux et le chignon, pesant 45 kg.

De la religion boudhistes vers des règles strictes

La culture thaïlandaise dans son ensemble met les moines sur un piédestal. Cette fonction est presque considérée comme une classe noble. Le bouddhisme est né en Inde au VIe siècle avant J.-C. et a été fondé par le Prince Siddhartha, qui a finalement atteint le but ultime de l'éveil. Après 49 jours à méditer sous un arbre Bodhi, il devint Bouddha, tel une révélation. Plus tard le bouddhisme est arrivé en Thaïlande en provenance du Sri Lanka. C'est devenu la religion dominante et officielle en Thaïlande à partir 12e siècle. Le Bouddhisme Theravada est pratiqué par plus de 95% de la population et par un grand nombre de personnes qui résident au Laos, au Myanmar et au Cambodge. De petites marques de cette religion sont vues dans les plus rudimentaires endroits à travers le pays. Les visiteurs trouveront des rappels quotidiens du bouddhisme au cours de leur périple en Thaïlande. Il y a quelques 300.000 moines vivant dans ce pays. À partir de Phuket à Bangkok, les visiteurs sont presque garantis d'en voir quelques-uns avec leur robe jaune et orange qui sont très reconnaissables dans une mer de vêtements modernes. De nombreux Thaïlandais vont commencer leur journée en donnant des offrandes aux moines qui font la collecte de dons dans les rues. De nombreux Thaïlandais n'ont en effet pas seulement une haute estime des moines, ils en ont peur et vivent dans la crainte de conséquences karmiques. Les moines sont régis par leurs propres lois, mené par le Conseil de la Sangha de la Thaïlande, et tout ce qui concerne l'inconduite monastique est habituellement traitée par le Conseil de la Sangha plutôt que par les autorités séculières. Il convient de noter que le système du Conseil de la Sangha existe dans d'autres pays bouddhistes aussi. Ce même système de niveau s'applique à certains aspects des enquêtes pénales, comme la loi thaïlandaise qui donne des privilèges spéciaux envers les diplomates. La vie laïque du bouddhisme thaïlandais se concentre sur la vie éthique dans la vie présente. Bien qu'il est normal d'apprécier le confort et les joies du monde matériel, on devrait vivre de façon éthique et ne pas causer de souffrances à d'autres. Les laïcs doivent également être conscients de la loi de l'impermanence et que toutes les choses ont une fin. La clé pour le vrai bonheur vient de l'intérieur, par la pratique personnelle, et non pas par plaisir matériel.





Sarah B.
Sarah | Fashion & Lifestyle Journalist | Cultural Observer "Wanderlust Chronicle : Anthropologie of... En savoir plus sur cet auteur




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