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Le regard décalé: Être ou ne pas être


Par Rédigé le 02/10/2013 (dernière modification le 02/10/2013)

Les 26 et 27 septembre dernier, la conférence nationale des métiers du journalisme s'est tenue dans les locaux de l'Unesco à Paris sous la présidence du sociologue des médias Jean-Marie Charron. Je n'ai malheureusement pas pu assister à la première journée qui était d'ailleurs la plus importante. Mais la dernière matinée était loin de manquer d'intérêt.


Le regard décalé: Être ou ne pas être
regard_journalisme.mp3 regard_journalisme.mp3  (515.88 Ko)

Rappelons rapidement ce qu'est la conférence nationale des métiers du journalisme. Précisons tout de suite que la CNMJ ne travaille qu'avec les 14 écoles de journalisme reconnues par la profession selon la formule consacrée. Faut-il rappeler que j'enseigne dans une école de journalisme qui n'a pas été adoubée? J'ai d'ailleurs eu à ce sujet une conversation très intéressante avec un vieux monsieur qui avait longtemps en son temps tenté de faire entrer cette école dans le saint des saints... mais à l'époque, m'a-t-il raconté, la CGT y était hostile. Est-ce possible que l'intégration d'une école de journalisme dans l'arche d'alliance soit une affaire politique? Qui l'eut cru?

Mais revenons à la conférence. Comme à chaque fois, le parterre d'intervenants était riche, mélangeant universitaires et professionnels des médias ou les deux. Le thème cette année portait sur les mutations vécues ou subies pour le métier. Vaste sujet où il y avait beaucoup à dire. Attardons nous un peu sur une présentation de Sylvain Parasie. Ce sociologue français a mené une longue enquête aux États-Unis et a fréquenté quelques prestigieuses rédactions pour nous aider à mieux comprendre ce qu'est le data-journalisme ou plus clairement l'utilisation de base de données par les journalistes. Il y a derrière tout cela l'idée d'expliquer et de théoriser l'évidence. Plus encore, la question qui m'a semblé la plus intéressante est l'idée que le journaliste peut pratiquer un journalisme de service, de proximité, tout en me posant la question, mais est-ce encore du journalisme? Peut-on vraiment appeler journalisme, le fait d'informer des gens sur les travaux de voiries, sur le nombre de crimes dans le quartier, etc... Je trouve que la question mérite d'être posée - sous-entendu, je n'en suis pas convaincue.

L'autre thème qui a le plus retenu mon attention dans cette deuxième matinée fut celui sur le personal branding ou en bon français le fait de se vendre en tant que marque. Après la présentation de David-Pierre Dieudonné de l'AFP de retour des États-Unis lui aussi où il a pu suivre un master dans une prestigieuse université, un débat s'est ouvert sur ce sujet qui reste manifestement très sensible. Il se trouve encore des personnes pour s'inquiéter du phénomène vieux comme le monde de s'utiliser comme son propre média et de penser que cela peut être dangereux. Oui depuis que l'homme est homme - sous-entendu accompagné de son ego - et comme tout ce qui est fait exagérément, un danger existe de se prendre au sérieux et de croire que l'on vaut quelque chose juste parce que l'on est. Rien de neuf. L'on peut remonter au XIXe siècle, où nombre de grands écrivains gagnaient leur vie grâce aux articles qu'ils publiaient dans la presse, articles qui étaient publiés parce qu'ils étaient signés par un auteur célèbre et que l'éditeur savait que cela ferait vendre son journal.
La réalité c'est que nombre d'étudiants en journalisme n'ont pas encore le réflexe de signer leur papier, qu'ils n'ont pas encore le réflexe de le référencer sur le net. Et qu'il faut souvent le leur rappeler. Les réseaux sociaux permettent aujourd'hui de publier ce que personne ne voudrait publier non pas parce que l'article est mauvais mais juste parce que vous n'êtes justement pas connu. Une occasion de se mettre en avant.
Le danger de la vedettarisation est réel mais ne concerne que peu d'individus. Bien que nous en ayons eu un bel exemple il y a encore peu avec l'affaire Cahuzac et le duel par réseaux sociaux interposés entre Plenel et Apathie. Tous deux devenant acteur et non plus témoin.
Mais pour ce cas combien de talents découverts grâce au net?








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