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Les personnages phares du carnaval de Martinique


Par Rédigé le 06/02/2018 (dernière modification le 06/02/2018)

Le carnaval martiniquais, événement incontournable et multigénérationnel de l'île, est né de la fusion des cultures européenne, africaine et amérindienne.


Une figure du carnaval martiniquais. Photo (c) Pom Angers
Une figure du carnaval martiniquais. Photo (c) Pom Angers
carnaval_martinique_1.mp3 Carnaval Martinique.mp3  (1.48 Mo)

Connu pour ses explosions de couleurs et son ambiance sans pareil, il est aussi et surtout riche d'une histoire et de traditions se fondant à la perfection dans ces réjouissances carnavalesques.

Le mois de février débute, et il entraîne dans son sillage l'une des principales institutions de la Martinique: le carnaval. Si les festivités débutent dès janvier, le dimanche suivant l’Épiphanie, elles atteignent leur point culminant lors des jours gras de février. Événement fédérateur, il est synonyme de convivialité, d'imagination et d'extravagance. Il est rythmé par un ensemble de chansons paillardes se transmettant de génération en génération ou étant inspirées de faits récents et cocasses constituant l'actualité, bien souvent locale.
Mais au cœur de ces foules colorées, là où se mêlent parades traditionnelles et virées populaires, on retrouve des personnages mythiques et chargés d'histoire rappelant, pour certains, les racines amères de ces festivités. Le carnaval s'étant inscrit dans les coutumes martiniquaises alors que l'esclavage faisait encore des ravages sur l'île. Il était l'un des rares instants où les esclaves pouvaient festoyer ensemble avec l'accord de leurs maîtres.

Parmi les figures carnavalesques mythiques, on retrouve les "Nèg gwo siwo" (ces carnavaliers enduits de mélasse et de charbon de la tête aux pieds, font référence aux "Nèg marrons" qui étaient des esclaves fugitifs trouvant refuge dans les forêts, ces personnages ont pour mission de ramener l'ordre dans les rues envahies par la foule et d'en effrayer les participants et spectateurs); les "hommes d'argile" (originaire des Trois-Îlets, berceau de la poterie en Martinique, ce groupe carnavalesque a fait son apparition dans les années '90, ils ont pour habitude de se figer lors des parades, afin de former des tableaux vivants); les "reines" (des miss locales élues pour l'occasion qui accompagnent Vaval dans son périple en défilant sur des chars, et ce jusqu'à sa fin enflammée); les "pleureuses" (ces personnages au sens aigu du dramatisme, font leur apparition le mercredi des cendres, jour où Vaval périt dans les flammes, elles pleurent sa triste fin en poussant de bruyants sanglots dans les rues) et "Sa Majesté Vaval" (roi du carnaval, ce géant de papier et de matériaux inflammables, ouvre et clôture les festivités). Chaque année, il est créé en fonction d'une thématique liée à un fait marquant de l'actualité politique ou sociale. Il symbolise les différents tracas de la population, et devient en quelque sorte un bouc-émissaire à la fin funeste. Le mercredi des cendres, il est ainsi brûlé à Fort-de-France. Sa mort met fin à l'ébullition des jours gras et annonce l'entrée dans la période de Carême.










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