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Un duel sans intérêt


Par Rédigé le 13/12/2020 (dernière modification le 13/12/2020)

A un an et demi des prochaines élections présidentielles, les premières candidatures se manifestent, tant à droite qu’à gauche. Pour l’heure, elles semblent être enregistrées comme si elles n’avaient pas grand intérêt. Pourtant, la plupart d’entre elles sont justement là pour éviter ce que tous et toutes redoutent aujourd’hui, ce qui est devenu le sempiternel et fade duel Macron-Le Pen.


Un duel sans intérêt
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Il semble en effet que la stratégie du tout contre l’extrême droite se soit usée à force d’être utilisée. Depuis la victoire de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002, les vainqueurs des présidentielles se sont trop souvent trouvés face à des candidats d’extrême droite au second tour. La première fois, ce fut Jacques Chirac qui sembla le plus étonné et le plus contrarié de voir Jean-Marie Le Pen face à lui après avoir déboulonné Lionel Jospin. De même, il semble désormais certain que Jacques Chirac fut très inquiet de ce duel inattendu, en réel et sincère – si tant est qu’une certaine forme de sincérité puisse exister en politique ou ailleurs - pourfendeur de l’extrême droite.
 
Toutefois, il est bon de rappeler que le Front National a été utilisé tant par la gauche que par la droite pour tenter de fragiliser l’adversaire. Dès 1983, le RPR de l’époque a tergiversé entre anschlusser le FN et participer au conseil municipal de Dreux. Le président Mitterrand a quant à lui, su donner la parole aux extrémistes de droite tant médiatiquement qu’électoralement, espérant à juste titre fragiliser la droite traditionnelle et porter l’estocade finale aux communistes, si tant est que ce fût encore nécessaire…
 
Depuis, les présidents successeurs y ont vu une aubaine. D’abord, nous l’avons compris, utilisée pur fragiliser l’autre, jeu qui semble avoir coûté cher au parti socialiste en complète déliquescence plus qu’à la droite avec le Parti républicain; même si celui-ci s’achemine à grands pas vers le même destin. Pourquoi se fatiguer à proposer des programmes politiques pour gagner des élections? Pourquoi se situer à droite ou à gauche dans lesdits programmes? Situons-nous tout simplement contre l’extrême droite! Et si celle-ci n’est pas à la hauteur du combat, alors aidons-la!
 
Le "ni à droite, ni à gauche" mis en place dès 1983 par le Front National a fonctionné à plein puisque repris par l’actuel président de la République et son parti La République en marche. C’est sur cet argument – parmi d’autres – qu’il a su convaincre les Français et les Françaises d’essayer une nouvelle façon d’envisager la politique en France.
 
Aussi peut-on être pratiquement sûr que le candidat Macron pour les présidentielles de 2022 va ressortir la diablesse – Marine Le Pen, en l’occurrence - de sa boîte afin d’effrayer les Français et les Françaises. La stratégie bien qu’usée, avait néanmoins été encore utilisée en 2019 lors des élections européennes, premières élections après la victoire des présidentielles de 2017. On a vu le résultat…
 
La plus que certaine candidature du président Macron se fera sûrement le plus tard possible comme on a pu le comprendre avec son interview sur Brut. Volontairement, le doute est entretenu à base de propos énigmatiques sous-entendant qu’il "serait peut-être amené à faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait qu’il puisse être candidat". Qu’il se rassure, les "choses dures" dont il parle, il en a déjà mis beaucoup en place!
 
Si dans les partis traditionnels à droite ou à gauche, aucun consensus sur une personnalité ne semble avoir été arrêté, les propositions "de faire don de sa personne à la France pour atténuer son malheur» commencent à se faire entendre. Il est vrai qu’à droite comme à gauche, les candidatures affluent. Jean-Luc Mélenchon s’est proposé, la maire de Paris Anne Hidalgo l’a fait comprendre, alors que Christiane Taubira n’exclut rien... A droite, les personnalités qui manifestent leur intérêt ne semblent pas porter autant d’espoir ni de rêves.
 
D’autres, sans surprise se sont déjà déclarés comme Nicolas Dupont-Aignan pour son parti Debout la France. Plus surprenant, mais peut-être pas tant que cela, Jacline Mouraud, ancienne figure des Gilets jaunes se pose en représentante de la "France ordinaire". C’est d’un triste…
 
Quant à Marine Le Pen, elle poursuit son oeuvre de dédiabolisation et de normalisation de son parti et de son image familiale afin de tenter de réussir ce que son père n’a jamais réussi, volontairement ou non. C’est-à-dire devenir locataire du Palais de l’Elysée. Oeuvre de dédiabolisation et de normalisation qui risque de porter ses fruits, si le président de la République, son gouvernement mais aussi les partis politiques traditionnels, continuent sur leur lancée, sans remise en question. Faisons- leur confiance pour qu’ils ne changent rien!









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