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Voir le magnifique dans l'invisible


Par Rédigé le 02/06/2018 (dernière modification le 02/06/2018)

La fête de la nature a eu lieu les 26 et 27 mai 2018 à Paris, mettant à l'honneur toutes les formes de vie discrètes et insolites, parfois minuscules, pour inviter petits et grands à "voir l'invisible".


De nombreux intervenants pour petits et grands. Photo prise par Sarah Barreiros.
De nombreux intervenants pour petits et grands. Photo prise par Sarah Barreiros.
fete_nature.mp3 Fete nature.mp3  (479.18 Ko)

La Terre est remplie de merveilles naturelles. Presque chaque coin de la planète possède des espaces temples de beauté naturelles, visibles et invisibles. Avec plus d'un quart de la superficie totale de la ville dédiée aux parcs, jardins et bois, Paris est la ville la plus verte en Europe et possède un budget de 2,5 millions d'euros pour les fleurs et arbustes plantés dans les petits et grands parcs dans toute la ville. Situé au cœur de Paris, le jardin botanique, à la pointe de la technologie et de la recherche concernant la biodiversité accueille chaque année la fête de la nature. L'occasion d'apercevoir l'imperceptible sous une vingtaine de tentes aménagées près de l'auditorium de la grande galerie de l'évolution. A travers ces arbres immenses, ces nombreux espaces verts, ces statues et ces sentiers, le jardin des plantes permet de suivre les cycles naturels de milliers d'espèces et de variétés de plantes rares. Au programme de la fête de la nature, on peut voir des chanteurs sifflants au rythme des oiseaux, un opéra-jardin dans les serres tropicales, des expositions sur le rôle des insectes dans la biosphère et pour les plus petits, des ateliers sont mis en place, comme celui ou l'on apprend à bouturer une plante d'appartement. Cet événement, c'est l'occasion d'aborder des sujets concernant la conservation de la nature à travers les interactions humaines, et l'évolution de la biosphère sous un autre angles avec l'intervention de nombreux spécialistes et scientifiques.


Les dangers de la biodiversité en France

Xavier Houard, un des membres de l'office pour les insectes et leur environnement (OPIE) nous le précise, le plus grand danger actuel en France pour l'environnement, c'est l'ignorance et la méconnaissance des espèces qui nous entoure. La planète est composée de nombreuses espèces animales, mais 80% sont des insectes, et l'être humain n'y pense pas nécessairement. "La fête de la nature, c'est le rendez-vous qui permet un échange avec des associations qui agissent pour la préservation de la nature qui souffre de la méconnaissance de l'être humain à son égard. L'objectif est de permettre aux visiteurs de se reconnecter avec la nature, de se déconnecter de leur quotidien et reprendre le temps de profiter du printemps pour comprendre la complexité et la beauté de la nature", explique Xavier. "Les insectes représentent parfaitement le thème de cette année, l'invisible. Ils se cachent sous l'eau, dans les feuille, par soucis de protection contre leur habitats qui sont détruits par l'urbanisation, les constructions, et l'artificialisation des espaces qui sont les première causes de la destruction de la nature. La solution première serait que les gens en reviennent à cet état d'émerveillement, que les enfants et les adultes comprennent que la nature est quelque chose qu'il faut respecter, que c'est une source d'inspiration, mais surtout de toute vie".

La France dispose de 180 kilomètres cubes de ressources renouvelables en eau avec 73% utilisée à des fins industrielles et 12% à l'agriculture. En 1994, 20% des forêts de la France ont été endommagés à cause des pluies acides et d'autres contaminants. La pollution atmosphérique est donc un problème environnemental important en France, qui avait le onzième plus haut niveau d'émissions de dioxyde de carbone de l'industrie en 1992, totalisant 362 millions de tonnes. Depuis la découverte de ces chiffres alarmants, de nombreuses stratégies et actions ont été élaborées à l'échelle nationale et Internationale afin d'amener un progrès et un changement dans la dégradation montante de la biosphère.

Des plans d'actions pour préserver la biosphère

En mars 2018, le nouveau Plan de biodiversité Paris 2018-2024 a été adopté. L'humanité doit faire "la paix" avec la nature et la France doit montrer la voie pour stopper l'effondrement de la biodiversité qui menace notre survie, avait déclaré Nicolas Hulot le 18 mai 2018. Le ministre de la Transition écologique veut hisser la question de la biodiversité au même plan que celle du climat: "La société française doit maintenant être une société qui prend soin de la nature. La nature a besoin qu'on lui déclare la paix", a poursuivi l'ancien militant lors de son discours prononcé à Marseille, où il a lancé sa stratégie nationale de mobilisation des ressources pour la biodiversité qui doit aboutir en juillet à un plan interministériel pour protéger un patrimoine français.

Parmi les stratégies d'actions: 20 nouveaux espaces publics biodiversité jusqu'en 2020, ainsi qu'un atlas de Paris nature a été publié. Après la signature de la Charte régionale pour la biodiversité en 2004, Paris avait déjà 55 espaces verts en 2006 et 90 bâtiments publics aux toits verts (36.000m2) en 2010. En 2012, Paris avait plus de 100.000 arbres, et beaucoup d'entre eux ont été plantés après la fin des années 1990. Le plan s’inscrit également dans un calendrier international pour créer une véritable caisse de résonance autour de cette question et afficher le volontarisme de la France. Le pays accueillera l’année prochaine le G7 dont le sujet principal sera la biodiversité: "c’est un changement d’échelle", rappelle le ministre. "Cela va obliger la France à se mettre à niveau".

La même année aura lieu la 7e session plénière de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques. La visite du ministre marque aussi l’officialisation de la venue, en 2020, à Marseille, du congrès mondial de la nature, de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cet organisme international dresse la liste des espèces menacées dans le monde. Marseille était la seule ville candidate. "Ce plan doit être capable, à l’horizon 2030, de permettre de ne plus détruire la nature et d’être le réparateur du vivant. Ce n’est pas une question d’ambition mais une question de survie", a encore déclaré Nicolas Hulot.






Sarah B.
Sarah | Fashion & Lifestyle Journalist | Cultural Observer "Wanderlust Chronicle : Anthropologie of... En savoir plus sur cet auteur




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