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Le monde de demain est-il celui de la guerre?


Par Rédigé le 22/09/2017 (dernière modification le 21/09/2017)

En tout cas il est celui à l’intérieur duquel l’homme augmenté trouve sa définition. Depuis les années '90, l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense des États-Unis (la DARPA) s’est, fortement intéressée au développement des capacités de l’homme, notamment en temps de guerre. Il ne s’agit plus ici de retrouver des fonctions perdues mais d’aller au delà de celles que nous avons à l’heure actuelle.


La naissance de la DARPA

Barack Obama annonce le lancement de BRAIN. Photo (c) Open Knowledge / White House
Barack Obama annonce le lancement de BRAIN. Photo (c) Open Knowledge / White House
20170920_003.mp3 Monde de demain.mp3  (29.79 Ko)

En 1957, le lancement du satellite soviétique Spoutnik signe le début du combat d’égo à égaux. En 1958, Eisenhower opte, alors, pour la directive 5105.15 et donne naissance à l’ARPA (le D a ensuite été ajouté, la défense aussi).
Dans les années 1960, la DARPA, toujours régie par le combat, prend de l’ampleur et peut prétendre, désormais, aux percées technologiques. Sont donc créées: Internet anciennement nommé ARPANET, le premier système hypertexte (précurseur important des interfaces graphiques se trouvant devant vous) et le système de navigation par satellite soit le GPS.

Petite, très petite remarque: internet, les interfaces graphiques et le GPS sont donc apparus pour contrer la guerre mais sont aujourd’hui utilisés par tous.


Sa fusion avec le monde de l'intelligence artificielle

Toujours dans les années '60, la DARPA fusionne avec le monde de l’intelligence artificielle et finance les projets de Marvin Minsky, Robert Taylor, Lawrence Roberts. Tous, très proches du Massachusetts Institute of Technology et des convictions de Licklider concernant cette intelligence artificielle.

"La biologie au cœur des nouveaux projets"

Dans les années '90, Michael Goldblatt souhaite immiscer la biologie au cœur des nouveaux projets et prononce: "We wanted to learn the capabilities of nature before others taught them to us".

En 2001, Tony Tether, autrefois ingénieur électricien à la DARPA lègue sa place à Sequoia Group - entreprise de capital à risque. Depuis, la simple recherche de défense est passée à celle sur le système immunitaire puis une recherche plus globale du corps humain. Hier, il était possible de préparer l’homme à un temps de guerre. Aujourd’hui, il est possible de modifier l’homme et d’amener ce climat de guerre.

Explications: beaucoup de ces projets portent sur l’ingénierie métabolique, la veille prolongée, la résistance à la perte de sang et la suppression de la douleur notamment par des thérapies géniques. La DARPA a récemment financé la recherche sur la modification nutritionnelle, le but est de rechercher les bactéries qui aideraient l’humain à digérer des substances habituellement non comestibles, comme du plastique ou de la terre.

Petite, très petite remarque: on peut donc imaginer que bientôt tout ceci sera à la portée de tous également mais aussi que "tout ceci" est déjà utilisé par certains hommes politiques - bon d’accord, sûrement pas par François Hollande.

Intérêt majeur pour les neurosciences

En 2013, la DARPA s’est associée au Brain research through advancing innovative neurotechnologies (BRAIN) lancé par Barack Obama. L’expérience première a été celle de la neurostimulation, c’est à dire envoyer de l’électricité sur le cerveau du soldat afin de faciliter sa prise de décision et sa disposition à tromper son interlocuteur s’il est emprisonné. Ensuite, viennent les interventions cognitives, comportementales et pharmacologiques capables de prévenir les effets du stress chez les combattants. Puis, la neuroplasticité, permettant, quant à elle, d’accélérer le processus d’apprentissage, le tout en activant des nerfs périphériques.

Un gain de temps, d’argent

Toutes ces "machines de guerre" ont déjà été testées en Afghanistan. "En plus de causer d’innombrables victimes, elles engendrent une haine viscérale contre les États-Unis. Plus fondamentalement, elle renforcera les asymétries technologiques mondiales déjà aggravées par les drones", précise Iona Puscas, journaliste.

Certes les États-Unis ne semblent plus être en guerre avec le reste du monde, lequel ne paraît pas non plus en guerre. Pourtant, la guerre ne s’est jamais vraiment terminée, il s’agit toujours de la même problématique, celle de l’égo qui consiste à se demander "qui est le plus fort?";
Cette fois, le mot a été pris au pied de la lettre, il ne suffit plus de lancer un jouet dans l’espace, il faut désormais voir mieux, voir plus loin dans un monde ou ni le mystère, ni l’homme ne se suffisent, encore.










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