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Les petits cireurs de chaussures


Par Rédigé le 10/10/2018 (dernière modification le 09/10/2018)

Entre 10 et 17 ans, des enfants peulhs, de basse naissance et vivant en campagne, promettent un lendemain meilleur à la famille en décidant de débarquer à Conakry pour devenir des cireurs de chaussures.


Photo prise par l'auteur.
Photo prise par l'auteur.
rec002_1.mp3 Cireurs.mp3  (606.36 Ko)

Certains débarquent chez un proche qui accepte de les héberger. C’est le cas de Mamadou Aliou Barry, un cireur sédentaire au rond-point de Cosa: "Je viens de Kindia. J’ai 13 ans. Je suis chez mon oncle". Par contre, nombreux sont ceux qui n’ont pas un proche à Conakry pour les recevoir ou les loger. Ibrahima Diallo, âgé de 17 ans, est un cireur ambulant. La caisse (à outils) à l’épaule et un petit marteau pour indiquer son passage, il sillonne et traverse, sous un soleil de plomb, plusieurs quartiers par jour. Vendredi 5 octobre 2018, vers 13 heures, il reprenait son souffle à l’ombre d’un manguier en face de la Cour d’appel de Conakry. Il nous parle de sa vie: "Je viens de Mamou. Je vis seul à Conakry. Je passe la nuit au lycée Coléyah avec d’autres cireurs, vendeurs à la sauvette, etc. Squatter une école, en dormant "sur les bancs ou à même le sol sur des cartons", voilà qui est sidérant. Et comment font-ils pendant l’année scolaire? Il répond: "C’est avec l’accord des gardiens qui nous acceptent. On rentre à 19 heures le soir et on sort très tôt le matin à 6 heures".

En cirant, lavant et recousant des chaussures, ces adolescents gagnent entre 20.000 et 30.000 gnf la journée. Ibrahima Diallo mange entre 5.000 et 10.000 pour économiser entre 15.000 et 20.000f. Aliou Barry, lui qui vit chez son oncle, n’est pas obligé de dépenser son argent pour manger. Le petit-déjeuner et le diner sont assurés par son oncle. Pour le déjeuner, il est sauvé par le repas du propriétaire du magasin voisin.

Avec les petites économies réalisées, ces adolescents infatigables qui travaillent de 7h à 19heures, parviennent à envoyer des habits, des téléphones ou de l’argent à la famille au village.

Ils rêvent tous d’avoir une table pour vendre "demain", une boutique "après-demain" pour enfin être de grands commerçants importateurs comme plusieurs qui sont passés par là, à l’instar de Mamadou Sagalé, multimilliardaire en franc guinéen.










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